Je finissais les cours assez tôt aujourd’hui et j’avais juste hâte de pouvoir profiter de mon week-end. La semaine avait été assez rude en émotions : avec Dmitri et Aidan qui s’étaient battus mardi, et le fait qu’Aidan et moi avions convenus que nous étions un vrai couple maintenant. Et puis il y avait la mère de Bliss qui allait de plus en plus mal… Aidan et moi nous relayions pour passer des nuits à l’hôpital avec ma meilleure amie pour éviter qu’elle ne reste toute seule. Bliss s’était toujours occupée de moi et encore plus depuis qu’elle savait pour mes problèmes avec la nourriture, alors pas question de la laisser tomber dans ce genre de moment délicat. C’est vrai que dormir dans une salle d’attente, ça n’était pas le grand luxe, mais je crois que j’aurais pu faire n’importe quoi pour ma meilleure amie. Aidan et moi avions décidé de nous voir ce week-end, cette nouvelle relation me donnait des ailes, vraiment. Même quand je dormais mal dans cette salle d’attente, je ne pouvais pas m’empêcher d’être de bonne humeur le lendemain matin, mal au dos ou pas. Je voyais bien que Bliss était trop malheureuse à cause sa mère pour voir quoi que ce soit, sinon j’étais persuadée qu’elle m’aurait grillée avant. En tout cas, j’avais acheté dans la semaine quelques dessous qui pourraient plaire à Aidan, et je lui avais même dit que je passerais vendredi soir pour lui montrer. J’avais donc eu le temps de rentrer chez les Gamma pour enfiler ma tenue et alors que j’allais me rhabiller au-dessus, je décidais de finalement rien mettre : juste pour manteau que je refermais jusqu’en haut. J’avais un peu du mal à croire que j’allais faire ça, mais franchement, j’avais juste hâte de voir la tête d’Aidan quand j’allais ouvrir mon manteau devant lui. Je pense qu’il n’allait pas du tout s’y attendre. Je conduisais jusqu’à chez lui sans même voir la voiture de Bliss garée dans le coin. Je montais jusqu’à son appartement et je toquais à la porte. C’est donc avec un petit sourire sur les lèvres que j’attendais, gardant mon manteau fermé avec mes mains jusqu’à ce qu’il ouvre. Je lui souris et j’ouvrais mon manteau, m’approchant de lui en disant alors, « Il parait que monsieur est seul ce soir alors…je pourrais peut-être lui tenir compagnie… » Je me mordais la lèvre et je ris un peu, ne me rendant pas compte que je venais de m’afficher devant ma meilleure amie.