jaydan ► the end shouldn't be that close

Admin Messages : 2381 Date d'inscription : 01/05/2012

« J’y crois pas… » La vue que je venais juste de voir était tout simplement la pire de ma vie. Jaycee, dans le lit avec un autre homme. C’était bien une vision que je pensais ne jamais avoir. Et pourtant… Elle me surprenait de jour en jour. J’étais dégoûté. Juste… Dégoûté. Merde quoi, pas avec un inconnu en plus, avec Thobias, le mec de sa meilleure amie. Je me tenais sur le pas de la porte, la main toujours sur la poignée et je sentais les larmes monter aux yeux. Non, je pouvais pas craquer, pas devant elle… Je commençais à sentir mon rythme cardiaque augmenter et c’était pas bon. Je devais partir, je devais partir… Et c’était ce que je faisais, sans attendre la moindre réaction de ma petite amie – ou ex – en claquant la porte. Je dévalais les escaliers de la maison des Gammas. Je voulais pas la voir, il était hors de question qu’on se parle je pouvais pas, tout simplement pas. Je comprenais alors la détresse qu’elle avait quand elle avait compris pour moi et Brynn. Mais moi je venais de les prendre sur le fait. Je… Elle était dans ce lit, là où moi je lui faisais l’amour en temps normal. Avec Thobias. Merde. J’essuyais une larme qui coulait sur mon visage et je continuais d’avancer vers la maison des Phis. Je ne rêvais que d’une chose : m’enfermer dans ma chambre et ne jamais ressortir. Merde, comment avait-elle pu m’faire ça ? Je tentais de me calmer mais c’était difficile. Vraiment difficile.

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Please, don't leave me.

jaydan

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Je ne savais pas comment j’étais arrivée là, franchement. Une dispute de merde avec Aidan, une soirée un peu trop arrosée avec Thobias qui était juste dévasté parce que ma meilleure amie l’avait quitté pour des bêtises. Et maintenant, c’était moi qui faisais du mal à la seule personne qui comptait vraiment. « J’y crois pas… » J’étais dans ce putain de lit avec Thobias, et les effets de l’alcool n’étaient pas entièrement dissipés. J’avais un peu la tête qui tournait, la nausée mais je comprenais bien ce qui se passait. Je venais de signer l’arrêt de mort de mon couple. De mon amitié. De tout. J’allais perdre mon petit ami, mon meilleur ami et ma meilleure amie d’un coup. Bim, une connerie, trois conséquences. Aidan avait déjà claqué la porte quand je décidais de ramasser ma robe à terre pour l’enfiler rapidement. J’enfilais par-dessous des sous-vêtements et je ne pris même pas la peine de mettre des chaussures que je déballais l’escalier de la maison des Gammas pour rattraper Aidan. J’étais en panique totale, et je commençais déjà à pleurer alors que nous n’avions rien dit encore. « Aidan ! », criais-je alors que j’accélérais le pas. J’étais dehors, à pieds nus, les cheveux en batailles à crier comme une dingue mais tant pis. « Attends, vas pas si vite ! »J’attrapais son bras pour qu’il arrête de marcher, je ne pouvais pas marcher aussi vite, j’avais la tête qui tournait, tout était allé trop vite. « Je… je sais pas ce qui s’est passé, c’est l’alcool je… » Je déglutis et je m’agrippais à son bras. Je ne pouvais pas le laisser partir. Je ne voulais pas le laisser partir.

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La colère ne voulait pas partir et je pense que je ne la laisserai tout simplement pas faire. J’en avais besoin, pour ne pas me laisser avoir par les excuses qu’elle pourrait avoir. Evidemment qu’elle va venir s’excuser et me dire qu’elle a pas fait exprès, que ça s’est fait tout seul. Ouais, mais j’avais pas envie d’entendre tout ça. J’avais claqué la porte derrière moi et j’avais descendu les escaliers à une vitesse folle pour partir d’ici au plus vite. Je m’sentais trahi, seul, vide. Elle… Elle a couché avec un autre mec. Thobias. Elle a laissé un autre homme la toucher, la découvrir et.. Je déglutissais, ayant du mal à accepter cette idée. « Aidan ! » que j’entendais et je me mettais à accélérer le pas pour rejoindre ma chambre dans la maison des Phis. « Attends, vas pas si vite ! » Ahah, si si, c’est le but. Je veux m’éloigner de toi le plus possible et ne plus te revoir. Seulement, je sentais que mon bras venait de se faire agripper. Elle l’avait saisi pour me ralentir je suppose, mais il était hors de question que je lui fasse face. « Je… je sais pas ce qui s’est passé, c’est l’alcool je… » Je me mis à rire, m’arrêtant bien qu’elle n’avait pas cessé de s’accrocher à mon bras. Je ne lui faisais cependant pas face, je ne voulais pas la voir, je ne pouvais pas la voir. « L’alcool a bon dos ! Vasy, c’est bon. Tape toi tous les mecs que tu veux et laisse moi tranquille. » Je tirais mon bras vers moi pour me défaire de son étreinte et je me remettais en marche pour la fuir le plus vite possible.

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Je lui avais fait du mal. Et je m’étais fait du mal. Non, en fait… je nous avais fait du mal. C’était la pire chose que j’aurais pu faire et je me détestais. Je me dégoutais. Qu’est-ce que je venais de faire ? Je savais très bien que je tenais mal l’alcool, alors pourquoi est-ce que j’avais autant bu ? Aidan m’aimait, j’avais beau être une folle furieuse complètement jalouse, je savais qu’au fond, toutes les filles pouvaient bien lui tourner autour, c’était moi qu’il voulait. Et j’étais quasiment sûre à cet instant précis, alors que je lui courais après à pieds nus au beau milieu de la rue que je venais de le perdre. Je pleurais comme un bébé mais je retenais mes sanglots, agrippant son bras pour ne pas qu’il s’en aille. « L’alcool a bon dos ! Vasy, c’est bon. Tape toi tous les mecs que tu veux et laisse moi tranquille. » Je secouais la tête et il retira son bras, ce qui me fit pleurer un peu plus sans même que je ne cherche à me retenir. « Non… non… » Je déglutis et je le suivais à nouveau, allant un peu plus vite pour me mettre devant lui. Je n’osais pas le regarder dans les yeux, parce que je savais qu’il devait être dévasté et que c’était de ma faute. « Aidan écoute moi… j’suis désolée.. je… j’veux pas me taper tous les mecs… c’est toi que j’aime, tu le sais… » Il fallait qu’il me croit. Il ne pouvait pas partir comme ça. Peut-être que j’aurais dû le laisser un peu tranquille pour ne pas empirer les choses, mais je ne pouvais pas ne rien dire, je ne pouvais pas ne pas essayer. « Pardonnes moi… j’t’en prie… »J’attrapais sa main, je pleurais encore et toujours. En fait, je ne savais pas si j’allais savoir arrêter de pleurer un jour, surtout s’il me quittait.

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Je ressentais ce qu’elle avait ressenti à New York, quand elle se trouvait sur le pas de ma chambre d’hôtel, face à Brynn et moi. Enfin… Je ressentais encore pire, je venais de la prendre en flagrant délit. Je l’avais vue nue, en compagnie d’un autre homme, dans son lit. Comment.. ? J’savais pas. Je ne voulais même pas savoir. Tout ce que je voulais, c’était me retrouver seul avec ma colère dans ma chambre. Seulement, avec Jay qui me courait après, c’était un peu compliqué. J’avais repris la marche en me défaisant de son étreinte à mon bras et elle remettait une couche, ce qui avait le don de m’énerver. « Non… non… » Elle avait non seulement accéléré le pas, mais elle m’avait également doublé pour se mettre devant moi, me stoppant une nouvelle fois dans mon élan. Je ne la regardais même pas, sinon j’allais craquer et j’pouvais pas, oh non je ne pouvais pas. « Aidan écoute moi… j’suis désolée.. je… j’veux pas me taper tous les mecs… c’est toi que j’aime, tu le sais… » Je secouais la tête négativement, comment elle pouvait dire ça merde ? J’pouvais pas rester sans rien dire tellement la colère, la déception, la tristesse m’envahissaient d’un coup. « Tu m’aimes ? Tu couches avec un mec, le mec de ta meilleure amie… alors qu’on est ENCORE ensemble, et tu dis que tu m’aimes ? Non Jay, j’accepte pas.. C’est pas de l’amour ça, c’est de la connerie pure et dure. » Je tentais de me calmer mais c’était dur. Plus elle en rajoutait, plus ça m’énervait et j’avais juste envie de me retrouver seul dans ma chambre pour digérer la nouvelle. « Pardonnes moi… j’t’en prie… » J’osais finalement la regarder dans les yeux et tout en retirant ma main de la sienne, je lui avouais tout simplement « J’peux pas. »

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Moi-même je n’arrivais pas à comprendre comment j’en étais arrivée là. Le pire, c’était que je ne venais pas de ruiner mon histoire d’amour avec l’homme de ma vie. Je venais aussi de ruiner mon amitié avec Bliss. Parce qu’elle allait finir par être au courant, et elle allait me détester. Tout comme je me détestais d’avoir fait ça. C’était peut-être un peu fort, mais le seul mot qui me venait à l’esprit à ce moment-là, c’était trainée. Je l’aimais. Je l’aimais comme une folle et je venais de tout détruire en une soirée. Il ne pourrait pas me le pardonner, je le sentais. J’avais eu moi-même tellement mal en le voyant avec Brynn, alors je n’osais pas imaginer ce qu’il devait ressentir. « Tu m’aimes ? Tu couches avec un mec, le mec de ta meilleure amie… alors qu’on est ENCORE ensemble, et tu dis que tu m’aimes ? Non Jay, j’accepte pas.. C’est pas de l’amour ça, c’est de la connerie pure et dure. » Je fronçais les sourcils et je secouais la tête. Non, il n’avait pas le droit de dire ça. Est-ce qu’il voulait dans quelle état j’étais bordel ? Il fallait qu’il me pardonne. C’était ça l’amour aussi, non ? On se pardonne les choses, on ne vit pas dans le passé. C’était plus facile à dire qu’à faire, je le savais mais tant pis, je devais lui demander de me pardonner. Il retira sa main de la mienne et je connaissais alors déjà sa réponse qui me brisa le cœur, « J’peux pas. » J’inspirais profondément pour ravaler mes larmes mais je n’y arrivais pas. Il m’avait dit ça en me regardant dans les yeux et son regard… ça me foutait la chair de poule. Mes yeux se remplirent de larmes à nouveau et je secouais la tête, continuant de le regarder, « T’y arrivera… t’y arrivera comme j’l’ai fait pour Brynn… » Je reniflais et je passais ma main sur mon visage. C’que je devais faire pitié n’empêche. « J’suis plus rien sans toi… j’veux pas… ça peut pas se terminer comme ça Aidan.. t’es trop important… laisse nous du temps… » Je préférais limite qu’il me dise qu’il voulait être seul mais que c’était tout. Pas qu’il n’arriverait jamais à me pardonner, pas qu’il me quitte. Je me doutais bien qu’on allait avoir besoin de temps.

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Comment tout pouvait s’arranger maintenant ? Comment je pouvais la regarder dans les yeux sans avoir cette image d’elle et Thobias dans le même lit ? Je ne pouvais pas, j’en étais pas capable. Trop faible surement. J’avais vécu trop de choses ces derniers mois, entre l’accident, le fossé entre moi et mon père. Non, j’pouvais pas perdre ma meilleure amie… Enfin ma petite amie. Je pouvais pas la perdre parce que j’avais besoin d’elle. Mais là… c’était trop. J’sais même pas pourquoi elle a fait ça, j’veux dire qu’on allait plutôt bien, mis à part cette dispute à propos de ma nouvelle patronne mais ça allait s’arranger. J’avais beau remarquer qu’elle était mal et qu’elle pleurait toutes les larmes de son corps, je n’arrivais pas à me sentir empathique pour elle. J’y arrivais pas. J’avais été dans sa situation, même si c’était complètement différent. Elle m’avait quitté pour aller mieux et je n’avais fait qu’aller de plus en plus mal. J’avais trouvé une pointe de réconfort dans les bras de Brynn, mais c’était pas ceux de Jay. Seulement là… Non, elle n’avait aucune raison valable de me tromper et pourtant. J’pouvais pas la pardonner, pas maintenant. Je lui avais avoué en la regardant dans les yeux, sans regrets. « T’y arrivera… t’y arrivera comme j’l’ai fait pour Brynn… » avait-elle avoué en ravalant ses larmes. Elle était tenace, c’est vrai. Mais j’avais besoin d’être seul, de pleurer parce que les larmes ne cherchaient qu’à s’échapper de mon corps. « J’suis plus rien sans toi… j’veux pas… ça peut pas se terminer comme ça Aidan.. t’es trop important… laisse nous du temps… » Je secouais la tête, non, j’pouvais pas écouter ça. Je m’étais remis à marcher, j’voulais pas la voir, j’pouvais pas. C’était humainement impossible pour moi de lui pardonner, pas maintenant et, si ça devait arriver un jour, ça serait totalement un exploit. Je déglutissais en ravalant les larmes. Je lui sortais alors un « Fallait y réfléchir avant de coucher avec un autre mec ! » Elle avait laissé un autre homme la toucher… Et ça, j’aurai du mal à l’accepter. Beaucoup de mal. J’sais même pas comment j’pourrai la pardonner un jour.

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Ce qui nous avait fait le plus peur était en train d’arriver. Et ça me glaçait le sang. J’avais l’impression que tout l’alcool qui m’avait fait faire n’importe quoi au début de la soirée s’était évaporé d’un coup, comme si rien que le regard dévasté d’Aidan m’avait donné une belle giffle en pleine figure. Je ne le supporterai pas. Perdre Aidan, c’était perdre mon meilleur ami, mon confident, mon amoureux… comment est-ce que j’allais le faire ? Parce que le pire, c’était que ça n’était plus qu’une question de temps avant que tout ça n’arrive aux oreilles de Bliss et qu’elle ne tente de m’éventrer. J’avais tout perdu, en une soirée. Absolument tout. J’avais envie de faire mes valises et de m’enfuir à Toronto, m’enfermer dans ma chambre comme plusieurs années auparavant quand tout était tellement plus facile. En attendant, j’étais en train de pleurer comme une gosse, allant même jusqu’à lui barrer le chemin pour qu’il m’écoute. Il avait mal, et je me détestais de lui avoir fait autant de mal. Mais quand il me dit en me regardant dans les yeux qu’il ne pouvait pas me le pardonner, c’était comme un coup de poignard dans le cœur. Et je pouvais à peine me remettre de tout ça qu’il était déjà en train de filer vers chez les Phis, balançant sur la route,« Fallait y réfléchir avant de coucher avec un autre mec ! » Je déglutis et je le regardais s’éloigner. Il entrait chez les Phis et je ne savais absolument pas quoi faire. A quoi bon insister ? Il avait l’air tellement décidé à me rayer de sa vie. Sauf que je devais être sûre, je ne pouvais pas rester là sans me battre quand même. Je pris quelques secondes pour me calmer, calmer mes sanglots et ma respiration et j’entrais chez les Phis. Je montais jusqu’à sa chambre et je tapais contre celle-ci doucement, « Aidan… » Je posais mon front contre la porte et je ne pus m’empêcher de re-éclater en sanglots. J’ajoutais d’une voix tremblante, « J’suis désolée… j’ai fait une erreur je… » J’inspirais doucement, pas la peine de me chercher des excuses. Alcool ou pas, ce que j’avais fait était immonde. « Dis-moi juste que c’est pas fini.. » C’était con. Parce que je connaissais la réponse. Mais j’avais besoin de l’entendre me le dire pour y croire.

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Dire qu’on venait de fêter nos six mois ensemble, qu’on avait des projets. J’lui avais parlé de vivre à Toronto pour fonder notre famille à tous les deux. On… on parlait futur. Et tout venait de partir en fumée, au moment où je l’ai vue aux bras d’un autre homme. J’étais brisé, elle venait de me briser et j’avais mal. J’sais même pas comment j’fais pour tenir encore debout et marcher jusqu’à ma chambre. J’voulais la fuir, comme la peste. J’pouvais pas rester en sa présence et ne pas penser à ce que je venais de voir. Je voulais oublier tout ça, dire que c’était qu’un mauvais rêve. Mais ça semblait être la réalité. Jaycee pleurait, regrettait. Mais ça ne changeait absolument rien. Elle avait tout foutu en l’air et j’sais même pas comment on va pouvoir rattraper tout ça. J’sais pas comment elle a pu trouver la force de me pardonner pour Brynn puisque je n’arrivais pas à trouver une once de force pour la pardonner. C’était inimaginable pour moi actuellement de la reprendre à mes côtés après ce qu’elle venait de faire. Après lui avoir lancé une dernière phrase accusatrice dans la figure, je m’étais éloigné pour rejoindre ma chambre chez les Phis. J’avais besoin d’être seul, de réfléchir, de m’laisser aller dans ma tristesse et mon désarroi. J’étais perdu, totalement perdu… Et j’sais pas du tout comment faire pour changer ça. Adossé contre ma porte que j’avais refermé derrière moi, je me mettais à pleurer, pleurer la perte de la femme que j’aimais, pleurer la trahison que je venais de vivre. « Aidan… » Elle était là, encore. Elle venait de frapper à ma porte sans vouloir me laisser tranquille. « J’suis désolée… j’ai fait une erreur je… » Je reniflais, essuyant les larmes sur mes joues pour ne pas paraitre faible, bien qu’elle ne me voyait pas. « Dis-moi juste que c’est pas fini..» Je baissais la tête. Bien sûr que si c’est fini. Bien sûr que si. Je déglutissais et je finissais par me relever pour aller fouiller dans un de mes tiroirs. Une photo de nous deux… Je la déchirais en deux, et je m’approchais de la porte pour la glisser en dessous. Le message est clair à présent. Non ?

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J’avais tout gâché, et le pire, c’était de me dire que c’était pour une raison aussi bête. Une petite dispute de merde, et bim, je bois trop. Je savais que je tenais mal l’alcool, j’aurais dû faire plus attention. Je ne le méritais pas. Non, je ne méritais pas Aidan, je ne méritais pas son amour, je ne méritais pas son pardon… je ne méritais plus rien. Je ne savais même pas pourquoi je montais jusqu’à sa chambre, pourquoi j’insistais. J’imaginais bien ce qu’il pouvait ressentir, je l’avais partiellement ressenti quand il avait couché avec Brynn. Partiellement parce que nous n’étions plus en couple alors que là… je l’avais clairement trompé. Il n’y avait plus rien à dire de toute façon. Tout ce que je voulais savoir, c’était si c’était terminé. Alors je me retrouvais contre la porte de sa chambre, à pleurer encore et toujours. J’avais l’impression que je ne savais faire que ça depuis les dix dernières minutes. Pleurer, pleurer et pleurer. J’avais déjà les joues qui brûlaient à force de pleurer, et ça n’était pas prêt de s’arranger. Aidan était totalement silencieux, et je m’attendais même à ce qu’il ne réponde pas quand il glissa cette photo déchirée sous la porte. Je fronçais les sourcils et je pris la photo, me mordant la lèvre. C’était une réponse claire et nette. J’inspirais doucement pour calmer mon rythme cardiaque et je me remis sur pieds avec un peu de difficultés. « C’est… c’est pas grave… », lançais-je avant de me pencher pour lui retourner la photo, « J’t’attendrai… » De toute façon, il n’y avait rien d’autre à faire. Il devait me haïr plus que tout et ça tombait bien, parce que je me haïssais aussi. Je restais quelques secondes devant la porte, espérant encore entendre un mot de sa part mais après un certain temps, je laissais tomber et je retournais chez moi. Et je ne comptais pas sortir avant un bon bout de temps.