Le Canada était notre pays d’origine et tout ce qui pouvait m’y faire penser, je le ramenais à l’appartement. Lors de notre dernier voyage à Toronto, j’avais pris le soin de ramener du sirop d’érable. Je n’étais pas aussi fan que Jaycee mais j’en mangeais quand même souvent. Après tout, c’était le symbole de notre pays. Enfin la discussion tournait finalement autour de ma mère et des souvenirs que j’avais d’elle, de ma relation avec elle. Nous avions l’habitude de faire beaucoup de trucs le week end, puisqu’en semaine elle travaillait et moi j’étais à l’école. Je lui disais pour rire qu’elle me lisait des histoires, comme toute mère fait à son enfant pour l’aider à s’endormir le soir. Okay bah écoute…je te raconterai des histoires si ça peut te faire plaisir Je riais en même temps qu’elle et puis j’enchainais avec les promenades et les pâtes à la sauce tomate. Pâtes à la sauce tomate…je dois savoir gérer ça… Je souriais. C’était basique certes, mais c’était juste délicieux quand c’était bien préparé. Puis finalement, elle me racontait le programme qu’elle avait imaginé pour le prochain anniversaire, où on irait à Toronto. J’étais d’accord avec ce programme qui était très bon. Voir ma mère au cimetière puis ensuite faire l’amour encore et encore avec elle. Ce plan était parfait. Les yeux fermés, allongé à côté d’elle, je commençais presque à m’endormir. C’était sans compter Jaycee, qui se remettait à parler. Aidan… tu dors… ? J’inspirais par le nez, sans ouvrir les yeux. Hmm… Je gardais toujours mes yeux fermés alors qu’elle se mit à rire doucement avant de continuer. Tu sais…si on continue comme ça… je crois que je vais bien tomber vraiment, vraiment amoureuse de toi… Je serrais un peu plus ma main dans la sienne avant d’ajouter quoique ce soit. Je me rendais compte que j’avais le sourire aux lèvres à ses mots. C’est… normal, non ? Enfin… on est en couple maintenant. La suite c’est de tomber amoureux… C’était une évidence pour moi, de toute façon. Il suffisait de voir comment on agissait tous les deux depuis plusieurs jours. J’étais jaloux, j’avais toujours envie d’elle et envie d’être avec elle. C’est ce qu’on ressent quand on commence à tomber amoureux non ? De toute façon… je crois qu’on peut plus faire machine arrière maintenant. On va tomber amoureux… être plus heureux qu’on ne l’a jamais été et suivre notre vie de cette façon. Enfin, j’aime l’espérer… Je tournais doucement la tête vers elle. Ouais, j’allais tomber amoureux d’elle et quand ça va me tomber dessus, je sens que ça va pas être possible de redevenir de simples meilleurs amis.

 

Le moment qu’on était en train de passer tous les deux à discuter était apaisant. On avait l’habitude de faire ça pendant des heures quand on était encore que de simples meilleurs amis. Récemment, avec l’attirance qu’on ressentait l’un pour l’autre, on passait plus notre temps à assouvir nos envies qu’à discuter. Alors retrouver cet aspect de notre relation ne pouvait être que bénéfique pour elle comme pour moi. Pendant plusieurs minutes alors qu’on était silencieux, j’avais fermé les yeux et même commencé à m’endormir. Mais Jaycee avait besoin d’ajouter un dernier truc, qui me faisait sourire d’ailleurs. J’aimais l’idée qu’elle tombe amoureuse de moi incessamment sous peu. En fait, c’est surtout parce que je sentais que moi aussi… j’allais très vite tomber amoureux d’elle. Du coup, je lui expliquais ma vision des choses. Après tout, c’était normal de tomber amoureux quand on était en couple, c’était la logique des choses. Et puis j’espérais que tout allait bien se passer dans notre histoire. Doucement, elle approchait mes lèvres des siennes et m’embrassait tendrement. Comment j’ai fait pour pas tomber amoureuse de toi avant.. ? Elle m’embrassait encore, ce qui avait le don de me faire sourire. Moi qui me moquait de toutes ses nunuches qui tombent amoureuses de leur meilleur ami… Je me mettais à rire doucement. Après tout c’était vrai, elle se moquait réellement d’elles avant. Mais ça c’était avant. Maintenant elle était à leur place et ça changeait tout. Elle m’embrassait l’épaule avant de remettre sa tête dessus. Désolée tu étais en train de t’endormir… promis je ne dis plus rien… Dors-bien… Je souriais, posant un baiser sur le haut de son crâne et je m’endormais, paisiblement, ma copine juste à mes côtés.

Mettre des mots sur ce qu’on était en train de vivre, c’était assez rassurant. Au moins, on était sur la même longueur d’onde. Hors de question qu’elle voie d’autres mecs et moi d’autres filles. C’était juste nous deux, personne d’autre. Et puis, je m’en fichais de me cacher pour l’instant. Je voulais simplement être avec elle, avec ou sans la connaissance des autres. Bien sûr, il faudra éventuellement en parler autour de nous. Mais pour l’instant, on profite juste des instants qu’on partage tous les deux comme dormir simplement ensemble, doigts entrelacés. Je dormais tellement bien que j’avais pas envie que ça s’arrête. Du coup, quand mon réveil a sonné, je l’ai éteint immédiatement pour me rendormir. En plus, je voulais pas que ça réveille également Jaycee comme quand mon réveil avait sonné le fameux vendredi matin. Elle s’était réveillée mais se rendormait comme moi, remontant le drap sur nous. Puis plusieurs minutes après, le portable de Jaycee se mettait à vibrer et je comprenais que j’étais finalement réveillé. Enfin, je gardais les yeux fermés mais je savais bien que ça allait être compliqué de me rendormir. Merde… Je sentais alors Jaycee se retourner pour attraper son portable et se mettre assise pour répondre. Maman ? T’es dingue de m’appeler aussi tôt ? Si tu me réveilles ? Bien sûr que tu me réveilles ? Quoi pourquoi je chuchote ? Sa mère ? Pourquoi sa mère appelait aussi tôt ? J’ouvrais les yeux, intrigué. Certes, y’avait un décalage horaire avec Toronto qui était minime mais il existait quand même. Non…non je suis toute seule… Je fronçais les sourcils et je soupirais quand elle s’en allait dans la salle de bains. Je me mettais sur le ventre, la tête dans l’oreiller, puis finalement la tournais pour regarder en direction de la salle de bains. Je me demande bien ce qu’elle voulait… Je me remettais sur le dos et je m’étirais avant de me redresser. Pour me réveiller, je frottais énergiquement mon visage et puis doucement, je me levais et j’allais en direction de la salle de bains, silencieux. Je déposais un baiser sur la joue de Jaycee et je m’installais dans un coin. J’étais trop curieux, je sais.

Je savais que la mère de Jaycee s’inquiétait pour elle, c’était dans sa nature. Je me souviens bien qu’elle voulait que sa fille aille chez le psychiatre de l’université sinon, elle rentrerait à Toronto faire ses études là-bas. Bien évidemment, Jaycee n’avait aucune envie de retourner à Toronto pour étudier le théâtre, l’UCLA était une université bien plus qualifiée. Enfin, le truc, c’est que sa mère l’appelait souvent et c’était le cas ce matin. Je savais bien que Jaycee est partie s’isoler pour ne pas me déranger mais maintenant que j’étais réveillé, autant la rejoindre. Je la voyais face au lavabo, une main le tenant. Je m’approchais d’elle et lui déposait un baiser sur la joue. Elle fit glisser sa main le long de mon bras avant de prendre ma main. Calme-toi ! Mais…laisse-moi parler bordel ! Je la regardais soupirer. Oh oui, sa mère… Je comprenais son état. Maman…maman je parle là ! Je n’ai pas oublié le psychologue jeudi dernier mais j’étais occupée, et en plus je l’ai prévenu ! Ça n’est pas un drame que je loupe une séance si ? … moi je ne vois pas où est le problème, j’y vais chez ton foutu psy ! …Quoi ? Qu’est-ce qu’il t’a raconté ? Je la voyais froncer les sourcils, quelque chose avec son psy la dérangeait. Il n’est pas censé être tenu au secret professionnel celui-là ? Je n’allais pas très bien y’a deux semaines mais ça va maintenant… oui, j’te le promets….Oui bah vas-y, fais ça, appelle Aidan il te le dira que je vais bien… J’étais étonné d’apparaitre dans la conversation, mais pas tellement en fait. Quelques fois, sa mère m’appelait pour avoir ma version des faits de la vie de Jaycee et du coup, je devais répondre. Je lui souriais alors en retour alors qu’elle continuait. Oui… bah appelle-le mais pas aujourd’hui, il est occupé… maman, je connais son emploi du temps et je te dis qu’il ne pourra pas te répondre de la journée…voilà, fais-ça, appelle le demain mais ne le saoule pas trop, il est pas censé me surveiller il a une vie tu sais ? Je hochais la tête. Au moins, je serai tranquille pour la journée. J’espère seulement qu’elle ne m’appellera pas demain à la même heure qu’aujourd’hui. Moi aussi je t’aime maman… je te jure que ça va… Allez…je vais te laisser… j’aimerais bien retourner me coucher maintenant… dis bonjour à papa oui…allez…à plus tard…salut Et elle raccrochait. Je la regardais, un petit sourire aux lèvres alors qu’elle avait plus l’air désolée. Ma mère… Je me mis alors à rire. Sa mère… Mais bon, je suppose que pour la plupart elles sont comme ça naturellement. Et puis, ça montre qu’elle a de l’intérêt pour sa fille. Désolée…elle…s’inquiète un peu trop pour moi… Je m’approchais d’elle, gardant sa main dans la mienne et je collais mon corps au sien. Juste un peu.. Je souriais alors que je déposais mes lèvres sur les siennes. Je suppose que je dois m’attendre à un appel d’elle demain du coup… Je soupirais. J’espérais juste que l’appel ne serait pas trop tôt, j’aimais bien dormir. Elle le sait en plus. Bon, là, elle pouvait pas savoir que j’étais avec sa fille. On fait quoi du coup, maintenant qu’on est réveillé ?

 

Je comprenais son choix de ne rien dire à sa mère tout de suite, et même faire comme si elle n’était pas chez moi. Après tout, on avait dit qu’on se laissait du temps avant de l’avouer à d’autres personnes et du coup, sa mère devait attendre également. Je n’avais rien contre le fait de prétendre ne pas être là. De toute façon, je la laissais parler avec sa mère, réagissant que quand je sentais que ça pouvait m’intéresser. Mais très vite, elle coupait court à la conversation, posant son portable sur le bord du lavabo. Forcément, elle était entièrement à moi maintenant et je m’approchais d’elle, collant mon corps au sien. Je posais mes lèvres sur les siennes en guise de bonjour, me mettant ensuite à parler de l’appel qu’on vient d’avoir. Oui… dis-lui que tu vas bien, que je vais bien et je pense qu’elle devrait vite lâcher l’affaire… Je me mettais à sourire, collant mon front au sien. Ouais… J‘ai l’habitude maintenant, ça sera pas la première fois qu’elle m’appelle. Je considérais sa mère comme ma deuxième maman puisqu’elle était prévenante et attentive aux besoins que je pouvais avoir. Oui, c’était une personne géniale, bien qu’un peu étouffante pour ses enfants. Je lui demandais alors ce qu’on allait faire maintenant qu’on était réveillé. Mh… on pourrait déjeuner au lit ? Je souriais alors qu’elle lâchait sa main pour enrouler ses bras autour de moi. J’en profitais pour poser mes mains sur sa taille. C’est une bonne idée ouais. Je remontais doucement une main dans son dos, la caressant à travers son t-shirt. Tu as bien dormi… ? Comme un bébé… J’adore dormir à tes côtés. Et toi ? Je déposais un baiser sur son front alors qu’elle déposait plusieurs baisers sur mon épaule, dans mon cou, jusqu’à ma mâchoire. Pour ce qu’on pourrait faire…je ne sais pas…qu’est-ce qu’un couple fait au réveil ? Un petit sourire en coin, j’avais une petite idée. Il devrait célébrer le fait qu’il soit un couple maintenant… J’attrapais ses lèvres avec les miennes et je me mettais à l’embrasser avec envie. Oui, hier soir je n’avais qu’une envie : c’était dormir. Maintenant… J’étais assez en forme pour faire un peu de sport. Il parait que c’est bon pour la santé.

Ça ne me dérangeait pas que la mère de Jaycee m’appelle, après tout je l’appréciais depuis bien longtemps. Mais bon, il sera un temps où elle ne pourra plus veiller de cette façon sur sa fille puisqu’elle se sentira étouffée. Enfin après, je ne peux pas savoir avec certitude ce que ressentira Jaycee, je savais très bien qu’elle aimait sa mère. Mais on peut pas savoir avec certitude si elle continuera d’accepter ça ou si elle craquera à un moment donné pour dire à sa mère d’arrêter d’être sur son dos à ce point puisqu’elle est grande maintenant. Je lui disais qu’après tout, j’avais l’habitude de rassurer sa mère, c’était pas la première fois que je l’aurai au téléphone depuis qu’on a débarqué à Los Angeles. Enfin très vite, la conversation sur sa mère tournait court pour qu’on se concentre sur nous. Qu’allons-nous faire maintenant qu’on était tous les deux réveillés. Elle proposait un petit déjeuner au lit, ce qui était une bonne idée je trouve. Ensuite, elle me demandait si j’avais bien dormi. Quelle question ! Enfin, je dormais enfin avec elle sans qu’aucune question ne vienne perturber mon sommeil. On s’était endormi en couple et réveillé en couple. C’était juste le bon moyen pour que je dorme bien, parfaitement bien. Du coup, je lui demandais ce qu’il en était d’elle. Comme un bébé aussi… on va dire que t’es mon nouveau doudou géant… Je souriais à sa remarque. Enfin, j’étais pas vraiment un doudou, je pense pas qu’elle embrasse et qu’elle fasse l’amour à ses doudous. Puis quand elle ajoutait que faisaient les couples au réveil… J’ai pas pu m’en empêcher. Il fallait qu’on célèbre ça, qu’on s’unisse pour montrer qu’on était bien ensemble, qu’on était un perfect match. Je m’étais approché de ses lèvres pour l’embrasser avec envie. Elle s’installait alors sur le lavabo, glissant ses mains sur ma nuque alors que j’approchais encore plus mon corps du sien. Sa jambe s’enroulait autour de ma hanche. Bonne idée… Je souriais entre ses lèvres et collé à elle, je glissais mes mains sous mon t-shirt qu’elle portait. L’envie montait, c’était indéniable. Il suffisait qu’on soit proche l’un de l’autre, que nos lèvres se touchent avec ardeur pour qu’on ne puisse plus se contrôler. Je quittais le temps de parler ses lèvres, avec la seule envie de les retrouver. Mes capotes sont dans ma chambre… Je les reprenais avec envie et je continuais de caresser sa peau sous le t-shirt.

Je dois bien avouer que ça me changeait une relation telle que la nôtre. Je crois pas avoir eu une relation amoureuse aussi… passionnelle. Plus sérieusement, avec Jaycee, il était rare qu’on ne veuille pas se sauter dessus quand l’envie nous prenait. Si on prenait mercredi dernier, il suffisait de voir le temps qu’on a passé dans sa chambre à se faire l’amour entre deux siestes. On aimait ça, c’était une évidence. Enfin, on aimait ça… ensemble. Il était hors de question à présent de penser à le faire avec quelqu’un d’autre. Quand je pensais sexe durant la journée, c’était à Jaycee que je pensais et personne d’autre. Et du coup, alors qu’on était à présent un couple, on devait honorer nos engagements et donc fêter ça comme il se devait. Je m’étais approché d’elle et elle s’était installée sur le bord du lavabo. Je me retrouvais collé à son corps, une jambe s’étant enroulée autour de ma taille pendant que ses mains jouaient entre ma nuque et mon épaule. L’envie se faisant sentir, je tentais de l’augmenter en caressant sa peau, commençant par ses cuisses et je remontais sous le t-shirt pour aller jusqu’à ses hanches. Cependant, je lui avouais que je n’avais pas de capote ici, elles étaient toutes dans ma chambre et ça impliquait qu’elle allait devoir se séparer de moi le temps que j’aille jusqu’à ma table de chevet et que je revienne. Apparemment, elle ne voulait pas. Sa deuxième jambe me faisait prisonnier et ses mains se baladaient sur mon torse nu. Ah non…non tu pars pas…j’ai envie de toi…et j’ai envie de toi maintenant… J’aimais l’idée mais je me demandais où elle voulait en venir. Enfin, c’était très clair mais visiblement, elle ne voulait pas de préservatif. Elle me fit me reculer un peu pour descendre du lavabo et je la voyais retirer sa petite culotte avant de se réinstaller. Allez…perds pas de temps… Automatiquement, ses jambes me capturaient de nouveau et j’étais son prisonnier… Tu es sûre ? Enfin, je voulais pas me retrouver avec un gamin sur le dos.. Elle non plus je suppose. Après tout, nous n’avions que vingt-et-un ans, bientôt vingt-deux… c’était trop tôt. Elle ne cessait de m’embrasser, ajoutant quelques fois des mots entre deux baisers. J’prends la pilule Elle continuait de m’embrasser. Et le temps que t’aille dans la chambre et que tu reviennes, j’aurais plus envie ! J’inspirais… Je me sentais vraiment serré à l’intérieur de mon boxer et je voyais bien qu’elle avait envie maintenant. J’étais pourtant un adepte du préservatif, puisque c’était une protection visible. Mais je cédais finalement à son envie de le faire maintenant, tant pis si j’allais le regretter. Je l’embrassais fougueusement et, d’un geste rapide, je baissais mon boxer avant de me coller de nouveau à elle. T’es vraiment sûre ? Je préférais prendre toutes mes précautions pour rien regretter.

Les choses étaient devenues complètement dingues. J’veux dire, les chances pour que je sois le premier de Jaycee et que la situation aille dans cette direction étaient, à la base, très minces. Mais faut croire que les choses aiment aller dans le sens de l’inattendu. Je ne pensais pas qu’un jour je pouvais ressentir autant d’attirance envers ma meilleure amie… qui était actuellement ma petite amie. Cette attirance était tellement forte que je me suis demandé pendant quelques instants si je devais insister pour le préservatif ou céder à ses envies et lui faire l’amour tout de suite. Le débat dans ma tête semblait être long mais au final, ça n’a pris que quelques instants : j’ai cédé. J’ai enlevé mon boxer et on l’a fait, sur le lavabo. Bien entendu, sans préservatif, c’est encore meilleur. On n’avait pas eu la conversation à propos de ça mais visiblement, on venait de l’avoir en quelques instants. Elle me faisait assez confiance pour que je lâche le préservatif et c’est rassurant. Du coup, une fois qu’on a terminé, on est passé sous la douche et ça n’a pas manqué, on l’a fait une deuxième fois. Faut dire, voir son corps arrosé d’eau, ça la rendait tellement sexy que j’ai pas pu m’empêcher de lui sauter dessus une nouvelle fois. Enfin, elle n’est pas mieux sans son genre puisqu’elle a également sauté sur moi. Franchement, malgré ce qui s’est passé la veille, je ne me suis jamais senti aussi bien. Certes, j’avais quelques marques de la bagarre, notamment sur les côtes vu le coup de pied qu’il m’a mis, mais ça n’empêchait pas que j’étais bien dans ma peau. On sortait finalement de la douche et pendant qu’elle s’essuyait, j’en faisais de même. J’enroulais ma serviette autour de la taille et j’allais dans ma chambre afin de prendre un boxer propre. Ce n’était pas la peine de m’habiller tout de suite, j’avais le temps. Elle s’était également rhabillée avec mon t-shirt et sa culotte et maintenant elle s’essuyait les cheveux. J’ai la dallllllleeeee Je me mis à rire alors que j’enfilais mon boxer en dessous de ma serviette, que j’enlevais de ma taille par la suite. Tu m’as vidé de toute énergie… Je me mis à sourire et je m’approchais d’elle. Parce que tu n’m’as pas vidé de mon énergie, toi peut-être ? Je pendais à mon tour la serviette sur le porte serviette et je restais dans la salle de bains alors qu’elle se mettait devant le miroir. Tu veux déjeuner quoi ? C’est moi qui fait le petit dej’ ce matin ! Elle se mit à se coiffer et je me mettais juste derrière elle, nous regardant dans le miroir. Hmm…Je mangerai ce que tu mangeras. Je suis pas difficile, fais ce que tu veux. Je posais mes mains sur ses hanches sans autre contact.

J’espérais vraiment que cette période ne cesse jamais. J’étais attiré par elle comme une abeille par le miel et il était juste hors de question que ça s’arrête un jour. Je ne pouvais pas l’expliquer… Disons simplement que dès que je la voyais, mon cœur se mettait à battre plus vite, j’avais cette envie de sourire qui était incontrôlable et quand elle touchait simplement ma peau, je n’avais qu’une envie : l’embrasser. Voilà comment je percevais notre relation et j’avais pas du tout envie que ça cesse ne serait-ce que le temps de quelques instants. Elle était la fille la plus surprenante et, bien que j’avais jamais imaginé une évolution comme ça de notre relation, j’aimais l’idée qu’elle m’ait embrassé et que j’aie été le premier à lui faire l’amour. Enfin, après notre douche qui avait viré de nouveau à l’attraction de nos corps, on se rhabillait, bien que pas tellement. Elle avait enfilé le t-shirt et sa culotte pendant que je me vêtais uniquement d’un boxer. Puis elle avait décidé de se coiffer et je restais derrière elle, à la regarder à travers le miroir. Finalement, une fois qu’elle avait fini, elle s’appliquait de la crème sur le visage et décidais de se tourner vers moi. Ces mains s’étaient posées sur les miennes dans un premier temps puis, doucement, remontaient mes bras pour finir sur mes épaules, son corps se rapprochant du mien. Mh… j’ai envie…d’un gros bol de céréales avec du lait… Et elle m’embrassa rapidement avant de se décoller de moi, chose que j’aimais pas vraiment, mais bon. Ça sera donc deux bols de céréales ! Je souriais alors que je la voyais partir dans la cuisine. Je m’approchais du lavabo pour me mettre de l’eau sur le visage, quand forcément elle se mit à m’appeler. Eh…tu peux venir m’aider ? J’arrive pas à chopper les céréales ! Je me mis à rire alors que je m’essuyais le visage avec la serviette derrière moi. J’arrive ! Je me dirigeais alors vers la cuisine et je regardais le placard qui contenait les céréales. Je levais le bras et je les attrapais sans difficulté, les tendant finalement à Jaycee. Petite.. Je posais un baiser sur le haut de son crâne et je souriais en m’asseyant sur le bar à côté de moi. Je voulais la regarder préparer tout ça.

J’aimais voir Jaycee comme ça, ça me rendait heureux. Elle reprenait goût à manger, elle avait le sourire aux lèvres : elle était épanouie. Et j’étais fier d’être celui qui la rendait comme ça… parce qu’après tout, j’aimais rendre heureux les gens, surtout Jay. Elle méritait d’être heureuse, après tout ce qu’elle avait subi avec sa sœur… Je ne savais pas ce qu’elle pouvait ressentir, j’étais fils unique. Mais je me rendais compte de l’impact que ça faisait sur elle. Elle tenait à sa sœur et du jour au lendemain, plus rien, forcément ça joue sur le moral. Du coup, la voir heureuse ça me faisait plaisir puisqu’elle ne pensait plus à ce qui allait mal dans sa vie. Enfin, je rappliquais quand elle me demandait de l’aide pour attraper les céréales qui étaient visiblement trop placés trop haut dans le placard. Je souriais alors que j’arrivais près d’elle et je les prenais en main sans difficulté. Alors que je lui tendais la boite, je la traitais de petite, ce qui me faisait sourire. Elle par contre, elle soupirait en levant les yeux au ciel et fit même la moue. Géant Je me mis à rire. J’adore ta répartie Je gardais le sourire alors que je la voyais préparer nos petits déjeuners, installé sur le bar. Elle avait l’air de prendre du plaisir à faire tout ça, ce qui me faisait d’autant plus sourire. Et c’est même avec enthousiasme qu’elle les avait terminés. Tadaaaaaaaaam ! Je descendais alors du bar alors qu’elle plaçait les bols sur le plateau qui était à côté. Elle y ajoutait deux verres de jus d’orange et notre petit déjeuner était prêt. Elle attrapait donc le plateau et elle se dirigeait vers ma chambre et je la suivais, toujours le sourire aux lèvres. Elle s’installait après avoir posé le plateau sur le lit et s’emmitouflait sous la couette, ce que je faisais également. Miiiiam ! J’attrapais en même temps qu’elle le bol et je m’adossais contre ma tête de lit, attrapant une première cuillérée de céréales que je mettais dans ma bouche. Tu sais quoi ? Délicieux ! avouais-je après avoir avalé le tout. Je la regardais déguster le bol avec envie et c’était génial à voir. J’aime te voir comme ça… Heureuse. J’avais un sourire aux lèvres, sourire qui avait l’air de rester gravé sur mon visage.

Je me doutais bien que le retour à la réalité allait être difficile. Mais je profitais de chaque moment que j’avais avec Jaycee puisqu’il faudrait prétendre qu’on est que de simples meilleurs amis aux yeux de toute l’université. Ca risquait d’être assez compliqué puisqu’on était du genre à être tout le temps collés l’un à l’autre… Très compliqué même. J’espérais qu’on puisse être à l’aise avec cette nouvelle relation, du moins assez pour le dire à nos proches et éviter de faire semblant trop longtemps. Certes, il y avait cette excitation, mais aussi cette frustration qui est due au fait que personne ne pourra savoir qu’elle est déjà prise. Je continuais alors de la taquiner comme à mon habitude et elle me répondait avec très peu de répartie, ce qui me faisait rire. Elle me tirait la langue, ce qui me faisait d’autant plus rire. Finalement, on s’installait dans le lit, sous les draps et on mangeait nos céréales côte à côte. Je lui avouais alors que c’était délicieux, juste pour lui faire plaisir. Ah ouais ? Bah merci, attends, c’était tellement de boulot à préparer… de la vraie gastronomie ! Et elle se mit de nouveau à rire. Je mangeais silencieusement, buvant de temps en temps mon verre de jus d’orange et je lui avouais que j’aimais la voir comme ça, heureuse. C’est sans un mot qu’elle s’approcha de moi et me fit un bisou sur la joue. C’est grâce à toi… Je souriais alors, content de ce qu’elle me répondait. Bah oui, j’étais fier d’être la raison de son état de bonheur. On se remettait à manger et je ne pouvais pas m’empêcher d’approcher mon pied du sien pour jouer avec sous le drap pendant qu’on était occupé à se nourrir. Finalement, elle se remit à parler après plusieurs minutes. Au fait…on va avoir un petit problème avec notre secret… Je fronçais les sourcils, attendant d’avoir la suite de son affirmation. Elle posait carrément le bol sur le plateau et se tournait vers moi entièrement. Je t’écoute… J’étais inquiet de ce qu’elle avait à me dire, ne sachant pas du tout à quoi m’attendre. Tu connais Perdita ? C’est la chef des Alpha. Bah… disons qu’elle me porte pas dans son cœur parce qu’elle couche avec Dmitri et que comme Dmitri craque pour moi… enfin bref, on s’aime pas et…elle nous a vu à la pharmacie l’autre jour et elle a compris que…bah on ne joue pas au Monopoly quand on se voit quoi… Je soupirais, heureux que ça ne soit que ça. Ouais bon, ça compromettait nos plans mais pas tellement en fait. Je gardais mon bol dans la main, mangeant pendant qu’elle parlait et finalement, j’ajoutais mon avis. Donc t’as peur qu’elle l’avoue avant qu’on ne le dise à qui que ce soit ? Après… C’est rien… on peut tenir au courant nos amis proches et puis… adviendra ce qui arrivera. On pourra toujours garder notre bulle ici ou dans ta chambre chez les Gammas de toute façon. Je m’approchais de son visage pour y déposer un baiser. Oui, j’étais pas de nature inquiet quand il s’agissait de ça. A vrai dire, ce n’est pas Perdita qui va me faire peur.

Tout ce que je voulais, c’était voir ce sourire sur ses lèvres encore et encore, sans jamais m’en lasser. Ouais, j’aimais la voir comme ça parce que c’était moi qui la rendais heureuse de cette façon. Je pensais pas que j’arriverai à rendre une femme heureuse à ce point. Elle était réellement épanouie et, même si le reste autour pouvait l’amener à être heureuse, c’était moi qui rendais ça encore plus beau. C’était bizarre comme sensation puisque tout allait vite. Un jour on était meilleurs amis et maintenant, on est en couple. Jaycee est ma petite amie et, je dois l’avouer, j’adore ça. On mangeait en silence nos céréales et je m’amusais à chatouiller son pied avec le mien, le sourire aux lèvres. Puis quand elle me disait qu’il y aurait un problème sur le fait qu’on veuille rester cachés… Je me mis à l’écouter attentivement, me demandant quel pouvait être le problème. Elle m’expliquait alors l’histoire avec Perdita et ça me fit sourire. Enfin, pas sourire sourire mais intérieurement en tout cas, je souriais. Il y aurait toujours quelqu’un dans cette fac pour surveiller le moindre de nos faits et gestes. Je lui expliquais alors mon point de vue. Personnellement, ça ne m’affectait pas trop, j’assumais tout… Mais ça ne collait pas avec ce que Jaycee voulait. Je tentais de la rassurer en l’embrassant mais rien n’y faisait, elle avait peur que cette révélation éclate. Et si… si ça gâche tout qu’on le dise à tout le monde… ? Je soupirais à mon tour, finissant ce que j’avais dans la bouche. Et si, au contraire, ça nous renforce ? Je sais que ça fait peur mais… c’est peut-être une bonne chose.. Je suis sûr qu’on arrivera à gérer. Je n’avais pas envie que ça la démoralise alors qu’on a des chances de s’en sortir. Après tout, on a plus de dix ans d’amitié derrière nous, ce n’est pas au premier coup dur dans notre couple, enfin « coup dur », qu’on baissera les bras. Enfin…après, elle ne s’en servira peut-être pas… au pire elle le dira à tout le monde à notre place, tant pis. Je hochais la tête alors que je continuais de manger mon bol de céréales. Je souriais quand elle se mit à reprendre le jeu avec nos pieds puis elle avouait avoir terminé. Bouah, mon ventre va exploser, j’ai trop mangé ! Elle se mit à rire alors que je continuais de manger mon bol. Finalement, j’avais terminé à mon tour et je reposais mon bol sur le plateau avant de me tourner vers elle. Ca va être dur… de prétendre qu’il ne se passe rien devant tout le monde alors que… tout ce que je veux, c’est t’embrasser à longueur de journée… J’approchais mon visage du sien, posant mon front contre le sien.

Avec le temps, j’avais appris à contrôler les humeurs de Jaycee. Elle était du genre à paniquer facilement et je tentais de gérer du mieux possible. Après, c’était la Jaycee meilleure amie… pas la Jaycee petite amie. Je ne savais pas encore ce que ça allait donner mais je pense que j’arriverai à m’y faire. Il suffisait d’un peu d’entrainement et puis ça irait comme des roulettes. Du coup, je m’y mettais dès maintenant en la rassurant sur ce que donnera la bombe que Perdita risque de lancer à propos de nous. Elle pensait que ça allait tout gâcher mais je voyais ça d’un autre point de vue. Si, au contraire, ça nous rapprocherait, nous renforcerait ? Elle n’avait pas l’air d’être convaincue mais je ne m’avouais pas vaincu. De toute façon, pour l’instant, nous étions encore cachés et il n’était pas question dans l’immédiat que quelqu’un le sache. Reste à voir ce qui va se passer avec l’Alpha. On finissait finalement nos bols de céréales et puis je me mis à rire alors qu’elle avait le ventre rempli. Au moins, elle mangeait et c’était le principal. Quand moi j’avais terminé, je la regardais, lui avouant que ça allait être compliqué de faire comme s’il ne se passait rien entre nous, alors que visiblement c’était le cas. Je la voyais se mordre la lèvre et ça me faisait craquer. Oh oui… ça va être de la torture même… Elle se mit à m’embrasser, passant sa main sur ma joue. Et, en s’allongeant, elle me tirait avec elle, me positionnant à moitié sur elle, à moitié sur le lit. Pire que de la torture… Je posais ma main sur sa hanche par-dessus le t-shirt, continuant de l’embrasser. En fait…je ne sais pas si je veux être ta petite amie… Je reculais doucement mon visage du sien, la regardant. C’était de la taquinerie, je le sentais. Il faudrait que tu arrives à me convaincre… Je souriais alors que je sentais sa main dans ma nuque. Hmm… J’enfouissais mon visage dans son cou, y déposant des baisers. Ca serait vraiment dommage que tu ne le sois pas parce que tu n’aurais pas droit à… Je remontais en mordillant doucement son lobe d’oreille. … ça. Ni à… Je remontais mes lèvres le long de sa mâchoire et j’attrapais donc ses lèvres avec fougue, pendant que ma main se glissait sous le t-shirt pour caresser sa cuisse doucement. … ça. Et je continuais de l’embrasser, n’arrivant pas à quitter ses lèvres.