Qu’est ce qui m’a pris de consommer de la drogue ? Sérieusement ? Putain, dans quel pétrin je m’étais mis. Moi, Aidan Dawkins, élève brillant de l’UCLA, venait tout juste de rater de façon épique un partiel que je révisais depuis des semaines. Comment était-ce tout simplement possible ? Revenons à la veille où j’ai accepté de prendre de la coke. Disons que c’était la première fois alors les effets étaient complètement amplifiés. Et n’ayant pas bien réagi au matin, les effets du lendemain étant assez forts, j’avais complètement foiré cet exam. Je suis… je suis complètement idiot ! Pourquoi j’étais sorti et avais fait cette connerie merde !

Alors en rentrant vers dix-huit heures, une bouteille de whisky emballée dans un sac marron en papier, je laissais tomber mes affaires tout le long de l’appartement jusqu’à ma chambre, où je m’affalais dans le lit. Je regardais le plafond pendant plusieurs minutes jusqu’à ce que je décide d’ouvrir la fameuse bouteille. C’était de l’alcool fort, oui, et c’était fait exprès. Une gorgée, deux gorgées… Au bout de trente minutes, j’avais déjà bien entamé la bouteille et je ne bougeais pas de mon lit. Pour cette raison, quand j’entendis quelqu’un sonner à ma porte, je ne daignais pas bouger le petit doigt. Quoi ? Sans bouger, j’attendais une réponse. Au bout de quelques instants, ça continuait de sonner. QUOOOOI ? Visiblement, la personne qui se trouvait devant ma porte d’entrée n’entendait pas un mot de ce que je disais. Ça pouvait aussi être à cause de la musique que j’avais mise. Certes, je me levais, gardant ma bouteille pour seule compagnie acceptable aujourd’hui, et je me dirigeais vers la porte d’entrée que j’ouvrais de façon brusque. QUOI ? J’étais énervé et puis je regardais la personne se trouvant sur le palier de mon appartement. Jaycee, qu’est-ce qu’elle faisait là ? Je tournais les talons jusqu’à mon canapé sur lequel je m’installais. Évidemment, ça voulait dire que je la laissais entrer et même le soin de fermer ma porte.

J’étais dans un état pitoyable et je ne voulais pas qu’on me voit. Pourquoi voir un raté après tout, si ce n’est pour se moquer ? Oui, je voulais être seul, m’apitoyer sur mon sort pour que personne d’autre ne le fasse pour moi. Et puis, je n’étais pas seul, ma bouteille de whisky me tenait compagnie, bonne compagnie même. Heureusement que j’avais vingt-et-un ans, sinon ça aurait été difficile pour moi de me procurer cet alcool sans embêter quelqu’un. Bref, voulant me terrer dans mon lit, j’étais interrompu dans mes activités par la sonnette de la porte. La personne continuant incessamment de sonner me mit en colère et c’est avec énervement que j’ouvrais la porte, me retrouvant face à ma meilleure amie, celle qui m’avait embrassé quelques jours auparavant. Sans un mot, je me mettais en direction du canapé, la laissant faire ce qu’elle voulait. Wow…tu as changé ta manière de dire bonjour ? Je grognais pour seule réponse. Que dire de plus, je n’avais pas la tête à l’humour de toute façon. J’étais assez mal comme ça pour prendre le moindre effort à rentrer dans son jeu. Je rêve ou tu as bu ? Je levais les yeux au ciel, après tout c’était très flagrant à la vue de la bouteille dans ma main. Très perspicace… Pour la peine, je reprenais une gorgée au culot. Comme ça faisait du bien n’empêche. Elle s’installait très vite à côté de moi, reprenant l’interrogatoire. Tu as l’air vraiment d’être dans un sale état Aidan… Je tournais la tête vers elle sans dire un mot. Ouais, j’étais dans un sale état et je ne pense être jamais tombé plus bas. Mais ça me détruisait de savoir que j’avais bossé si dur pour cet examen et au final l’avoir complètement bâclé parce que j’étais encore un peu sous l’effet d’une drogue. Bordel quoi… J’ai tout foiré Jay… Tout foiré… Je continuais de la regarder, le regard n’étant plus plein de colère mais plutôt de tristesse. Je pouvais être très lunatique pour le coup. Mais je me rendais compte que j’avais besoin d’elle en ce moment. Elle est sûrement la seule personne à pouvoir me remonter le moral, en plus de cette bouteille d’alcool.

Il était rare que je me mette dans un tel état. D’autant plus que je n’ai même pas les résultats de cet exam, mais je savais que je l’avais raté. C’était une évidence en fait, quand je suis sorti de la salle. Alors j’étais allé dans une épicerie et j’avais tout simplement acheté une bouteille. C’était la seule chose qui m’était passée par la tête à ce moment-là. Et du coup, j’étais rentré chez moi et j’avais commencé à boire jusqu’à ce que Jaycee arrive. Forcément, je me doutais de ce qu’elle allait faire donc je gardais le plus possible ma bouteille avec moi. Oubliant peu à peu la colère, je devenais plus calme. Après quelques instants, j’avouais à ma meilleure amie que j’avais tout foiré, moi qui étais un des meilleurs de la promo. Et puis elle me piquait finalement la bouteille et je ne tentais même pas de la récupérer. Et tu crois que c’est en te mettant dans cet état que ça ira mieux ? Je soupirais alors que je la regardais qui était debout face à moi. Franchement ? Ça aide beaucoup… Bon, pas dans l’immédiat, mais ça m’aiderai à passer quelques jours sans y penser constamment, bien que je ruminais depuis tout à l’heure. Qu’est-ce que tu as foiré au juste ? Elle se déplaçait jusqu’à la cuisine pour poser la bouteille sur le bar. Je la regardais alors qu’elle se remettait à parler. C’est ton examen qui te met dans cet état ? Je baissais la tête, elle avait tapé dans le mille. C’était sûrement puéril mais j’étais comme ça. Je ne ratais jamais rien dans mes études et là… Bref, je lui répondais de vive voix me remettant à la regarder. Ouais… Seulement, elle ne s’arrêtait pas là. L’alcool, c’est fini pour ce soir mon vieux. Je fis les gros yeux et je me levais pour la rejoindre dans la cuisine. Oh non ! Je m’approchais d’elle et j’attrapais d’un geste vif la bouteille. C’est ma bouteille, j’en ai besoin et en plus tu pourrais même en prendre ! Tu verras, ça te fera du bien… Je savais qu’elle stressait pour samedi, non je n’avais pas oublié. Elle avait une pièce et comme avant chaque représentation, elle stressait.

Je connaissais mes limites, cependant ce soir je n’avais pas envie d’y faire attention. Je voulais juste boire à en oublier mes soucis, quitte à avoir une gueule de bois demain. Ça aide ? Vraiment ? Ça va surtout t’aider à avoir une belle gueule de bois demain ! Je secouais la tête de gauche à droite. Certes ouais, mais je m’en fichais, elle devait s’en douter que je m’en fichais. Je veux juste oublier mes erreurs, ok ? C’est de ma faute si j’ai tout foiré, si j’ai consommé ce truc hier et que j’en suis arrivé là… Je veux juste oublier le temps d’une soirée. J’espère qu’elle peut comprendre mon point de vue puisque ça semble assez illogique. Mais ça l’est pour moi et je me battrai pour continuer à profiter de ma soirée comme bon me semblait. Et forcément, quand elle m’avoua que l’alcool était fini pour moi ce soir, je réagissais immédiatement. Bien évidemment, je titubais le temps d’arriver jusqu’au comptoir pour récupérer ma bouteille avant qu’elle ne fasse quelque chose de stupide avec comme tout verser dans l’évier. Comment ça ça me ferait du bien ? Je lui souriais alors, comme un idiot. Surement un effet de l’alcool ingurgité qui commençait à agir. Ça détend ! Et puis t’oublie tout ce qui est pas nécessaire donc tu devrais te joindre à moi. Et là voilà qu’elle se remet à me prendre la bouteille des mains en soupirant, ce que je faisais à mon tour. Pourquoi ne me laissait-elle pas boire comme bon me semble ? Bon, je finis la bouteille mais toi, t’y a pas le droit okay ? Je fis les gros yeux avant d’enchainer immédiatement. Non, non, non. Y’a beaucoup trop d’alcool pour toi. On va dire… un tiers pour moi, deux tiers pour toi ? Ok, je l’avoue, je voulais encore boire et puis je n’allais pas la regarder sans rien faire. Surtout que si elle buvait tout ça, les dégâts allaient être encore plus importants que sur moi. Elle prit alors une gorgée au goulot puis fit une grimace. Je me mis d’ailleurs à rire face à cette image. Bouah, c’est dégueulasse ton truc ! T’as pas du jus d’orange que je mélange pour moins sentir l’alcool ? Je m’approchais doucement du frigo, faisant attention de ne pas tomber. Ah oui, au fur et à mesure que le temps passait, je sentais l’effet de l’alcool m’envahir et je me sentais tout groggy et, bien que j’aimais ça, je voulais rester installé sur le canapé ou dans mon lit. Voilà pour toi. Prends un verre là-haut et suis moi ! Je lui tendais la brique de jus d’orange alors que je prenais la bouteille de ses mains et puis je me dirigeais vers ma chambre où la musique continuait de tourner. Elle était plongée dans une obscurité apaisante. J’allumais ma lampe de chevet pour avoir ne serait-ce qu’un peu de luminosité mais c’était tout. On sera beaucoup mieux ici ! Et je m’asseyais sur mon lit, dos contre la tête de lit et j’attendais qu’elle s’installe.

Je n'étais pas du genre à boire énormément, mais j'en avais réellement besoin ce soir, d'autant plus que je n'étais pas du genre à faire n'importe quoi bourré. Du coup, je ne voulais pas que Jaycee me prenne ma bouteille, me la confisque comme si j'étais un petit enfant qui ne devait plus jouer avec sa lubie du moment. Forcément, je n'avais pas apprécié et, par tous les moyens, je tentais de retrouver ma lubie du moment : cette fameuse bouteille de whisky. Alors qu'elle voulait finir la bouteille à elle toute seule, je refusais activement et lui proposais un compromis. De toute façon, c'était mes règles, et elle allait s'y faire très vite. Une fois que je lui donnais son jus d'orange, je récupérais ma bouteille et je lui disais de se prendre un verre. Elle n'allait pas faire le mélange directement dans sa bouche quand même. Enfin, je l'invitais à me suivre dans ma chambre, où on serait bien mieux qu'ici. Alors je m'installais, attendant que ma meilleure amie me suive. Ça va fort, t’es sourd ou quoi ? Je me mis à rire alros qu'elle baissait le son. Bizarrement, je me sentais mieux avec elle à mes côtés que tout à l'heure, où je broyais du noir. Après tout, c'est beaucoup plus fun de se bourrer la gueule à deux. J'étais dans l'ambiance déprime, comprends moi. Je lui souriais alors qu'elle s'installait à côté de moi. Se servant de jus d'orange, je lui versais de l'alcool ensuite dans son verre qu'elle but cul sec. Je me mis à sourire et elle en voulait à nouveau. Ça ne m'étonnait même pas. Ah, ça passe mieux comme ça ! Je la regardais boire alors qu'à mon tour je buvais au goulot. Puis forcément, sans que je m'y attende, elle mettait les pieds dans le plat. Au fait, c’est quoi cette histoire que t’as consommé j’sais pas quoi hier soir ? Je levais les yeux au ciel avant de boire une nouvelle fois. Ce n'était pas la question à me poser mais je ne lui en voulais pas. Hier soir, je suis sorti en fait... Et une chose en entraînant une autre, je me suis retrouvé à consommer de la coke. Juste pour essayer tu vois. Fin, je voulais juste trouver un moyen d'arrêter d'être aussi sous pression. Je reprenais une gorgée et je soupirais. Grosse connerie... Mais je me sentais trop bien à ce moment là. Je sais que là je regrette mais que très vite, ça ne sera plus le cas.

Je n’avais pas vraiment fait gaffe au débit que ma chaine hifi pouvait émettre pour les voisins et je n’en avais pas grand-chose à faire. Peu importait l’heure, je voulais juste rester dans ma chambre en compagnie de ma bouteille. Puis Jaycee a débarqué et chamboula tout mon programme. Je me suis justifié par mon état actuel, ce qu’elle semblait comprendre vu son absence de réponse. Très vite, on s’installait sur mon lit, se mettant à l’aise. L’alcool coulait doucement, une fois de son côté, une fois du mien. Puis finalement, elle se mit à parler de ma soirée d’hier, avec le détail que j’ai laissé s’échapper. Forcément, je n’étais pas à l’aise puisque je sentais, mais réellement, qu’elle allait m’engueuler si je lui disais tout. Alors je me mis à raconter… Et je ne m’étais pas trompé. Son sourcil arqué, elle répondait : De la coke ? Je me raclais la gorge en guise de réponse positive. Et elle enchainait en me donnant un coup à l’épaule pour montrer son mécontentement. Mais t’es malade ou quoi ? Jamais, JAMAIS il faut toucher à ce genre de merde ! Bordel Aidan ! Je me sentais comme un petit garçon qu’on engueulait parce qu’il avait fait une bêtise. Ok, c’en était une mais sur le coup je ne le ressentais pas de cette façon. Je restais silencieux face à ces réprimandes. Quelque part, je savais également que ce n’était pas terminé. Elle buvait du whisky sec, ce n’était pas bon signe. Promet moi que t’y touchera plus ! Je buvais une gorgée à mon tour de l’alcool se trouvant dans la bouteille et décidais de m’allonger entièrement sur le lit, regardant une fois le plafond puis ma meilleure amie. Je la voyais gigoter un peu dans tous les sens pour s’installer bien. Je voyais bien ses joues rougir petit à petit, l’alcool faisait son effet. Je me rendais compte du coup que moi aussi j’avais chaud et forcément, je me redressais pour enlever ma chemise, n’ayant plus qu’un simple t-shirt sans manche sur le dos, et je me réinstallais confortablement. Promet moi ! Y’a d’autres manières de relâcher la pression ! J’avoue, j’évitais de répondre parce que je ne savais pas quoi répondre. Si je disais oui et que j’étais amené à en reprendre, il se passerait quoi ? Enfin, à la vue de son visage, je me rendais compte que je n’avais pas vraiment le choix en fait. Ok, j’en reprendrai plus. Bon, je savais que c’était pour moi qu’elle disait ça. Et puis, je devrai également être convaincu de ne plus en prendre vu le fiasco qui s’est passé aujourd’hui. Je finissais alors de répondre. Je te le promets. Et finalement je regardais le plafond. Je voyais les choses au ralenti et je me sentais bien bizarrement. Je respirais alors doucement. Posant mon regard sur elle, je me mis à sourire. Quoi de neuf pour toi ?

Je me doutais bien que ça ne plaisait pas à Jaycee ce que j’ai fait hier soir. Mais je ne voyais pas sur le moment ce que ça pouvait entrainer. Bien sûr, je ne pensais vraiment pas louper l’examen que je passais aujourd’hui. Mais c’est vrai que je la comprenais, on peut voir les dégâts des drogues un peu partout, surtout à L.A. Après, je n’avais consommé qu’une seule fois et ça ne comportait aucun risque. Du coup, je lui promettais de ne pas y retoucher. Et elle avait l’air d’être plus que ravie vu son sourire sur son visage. D’ailleurs, c’est quand j’ai promis qu’elle s’est mise à me faire un bisou sur la joue, ce qui me fit également sourire. Merci ! De rien… Pour changer de sujet, parce que celui-là n’est pas mon préféré, je lui demandais quoi de neuf, sans savoir dans quoi je m’embarquais. J’ai vu Dmitri hier Forcément, à cette entente, je me relevais en position assise, mes deux mains posées derrière moi pour éviter de retomber allongé. Je la voyais d’ailleurs boire encore une fois, peut-être pour se donner du courage. Il m’a dit qu’il avait des sentiments pour moi… Je secouais la tête de droite à gauche, n’en revenant pas de ce que j’entendais. Mais je ne disais rien, attendant de ce qu’elle pouvait ajouter d’autre à ça. Elle se remit à gigoter sur le lit pour se trouver une place et finalement, elle optait d’être allongée sur le ventre, la tête suspendue sur ses mains. Et moi, je ne sais pas quoi faire…je sais que tu m’as dit ce week-end que Dmitri n’était pas le seul garçon sur terre qui pourrait s’intéresser à moi mais… Je soupirais. Il n’y a pas de « mais » Jay… Je me laissais tomber en arrière pour m’allonger de nouveau. Je tournais la tête pour voir la jeune femme. Tu penses réellement qu’il est sincère dans ses propos ? Tu penses que tu es capable de lui donner une seconde chance en prenant le risque qu’il se lasse de nouveau et qu’il te quitte, de nouveau ? Ou pire, qu’il couche finalement avec toi et qu’il te quitte juste après ? Je n’avais vraiment pas confiance en ce mec et j’imaginais tout un tas de scénario quant à ce qui pourrait se passer si jamais elle retombait dans ses bras.

Je ne le sentais pas ce Dmitri, elle le savait et pourtant, elle continuait de me raconter des histoires avec lui. Ça m’énervait parce qu’au final, elle risquait de s’investir un peu trop et de se bruler les ailes quand il se lassera d’elle. J’avais beau être bien imbibé par l’alcool, je savais encore ce que je pensais de certaines personnes et mon avis ne changera pas, que je sois sobre ou pas. Alors forcément, je ne me gênais pas pour lui dire le fond de ma pensée. Puis je la voyais se rassoir pour boire un verre. Non, pas de jus d’orange ce coup-ci, elle buvait le whisky sec. Je ne buvais plus pour ma part, je pense que j’étais dans un état assez avancé de l’ivresse pour me permettre d’arrêter. Quelques verres en plus et je vomirai, ce que je ne souhaite pas. On restait silencieux pendant plusieurs minutes, je la regardais s’installer, allongée face à moi. Je faisais de même, me roulant sur mon flanc pour la regarder. J’attendais alors ce qu’elle avait à dire. Et si il est sincère… ? Elle se mordait la lèvre alors que je soupirais doucement. Et si il ne me quitte pas.. ? Et si il attend que je sois prête et ça se passe bien ? Et si j’avais ENFIN ma première fois avec un garçon qui m’aime et qui rendra ce moment magique ? J’suis fatigué de tout ça… Je baissais les yeux tout comme elle, imaginant ce qu’elle pouvait ressentir. Je n’ai pas eu ce problème pour ma part puisque ça s’est passé avec ma première copine que j’ai eue au lycée. Même si ça n’a pas duré, disons que ça s’est déroulé de façon normale et puis je n’avais plus de soucis à me faire après. J’suis fatigué de me poser toutes ses questions… Je posais ma main sur sa joue pour la lui caresser doucement. Si tu penses réellement qu’il peut être le bon, fonce… Je pense seulement qu’il y a beaucoup mieux avec un risque de souffrir beaucoup moins important… D’autant plus que ce n’est qu’un ami pour toi. Je ne vois pas pourquoi il y aurait plus… Je respirais doucement, continuant de la regarder. En plus, j’avais chaud mais ça, c’était à cause de l’alcool. Mais je repensais à ce que je lui avais dit ce week end et la fin de notre conversation me revenait en mémoire. D’ailleurs… ce baiser que tu m’as donné… tu… enfin, ça voulait rien dire ? Elle m’avait embrassé alors qu’on était en train de se réconcilier d’une légère dispute et on n’en avait pas reparlé depuis. J’avais hésité à lui envoyer un message lundi soir mais je m’étais ravisé. Finalement, je me suis lancé aujourd’hui.

Je ne savais pas trop où en était le niveau de la bouteille de whisky et à vrai dire je m’en fichais. Pour moi, c’était fini. J’étais un peu gai alors qu’au départ, j’étais dépressif. Bon, après, le choix du sujet faisait que je n’étais pas au mieux de ma gaieté et alors ? J’étais bien et je profitais de la soirée avec ma meilleure amie, qui me parlait de son ex. Ok, ça c’était à éviter parce que je ne pouvais pas le supporter. Mais j’avais des arguments pour qu’elle cesse de vouloir aller vers lui pour une seconde chance sentimentale. Enfin, ce n’était pas non plus à moi de faire des choix mais je savais que j’avais raison et elle ne pouvait pas me contredire sur ces points. Tu as raison… Je souriais alors que j’avais toujours ma main sur sa joue. Je continuais de la caresser. Si Dmitri était le bon, je l’aurais su il y a trois ans quand nous étions ensemble… Je fermais doucement les yeux avant de les rouvrir juste après pour montrer mon approbation. Et voilà, je venais de la remettre dans le droit chemin. J’avais de quoi être fier de moi des fois n’empêche. Puis forcément, j’étais venu à parler de ce qui s’est passé samedi soir quand on était sur la colline qui surplombait la ville : le baiser. Je voulais savoir ce qu’elle en pensait, sans vraiment trop savoir ce que moi j’en pensais. Je… je ne sais pas… Elle retirait même ma main de sa joue avant de se redresser pour s’assoir. Elle touchait ses cheveux, les manipulant pour faire je ne sais quoi. Gênée ? Peut-être. Après tout je ne peux pas le dire à sa place. Pour le coup, je me remettais sur le dos, posant ma main sur mon ventre tout en la regardant. T’étais là…et t’étais doux… Je souriais, c’est vrai qu’en y repensant, c’était comme ça. Mais je l’étais toujours avec elle donc… Enfin, je ne vais pas chercher midi à quatorze heure non plus. Je ne veux pas me prendre la tête pour ce qui n’a pas lieu d’être non plus. J’ai juste eu envie de t’embrasser… Pourquoi, j’embrasse mal ? Non, au contraire. C’était même agréable… Ouais, c’était le premier baiser qu’on s’échangeait mais il s’était suivi d’une petite gêne. Du coup, sa question me faisait poser des questions. Et moi ? J’embrasse mal ? Je me mettais également à rire. Autant le prendre sur le ton de la rigolade non ?

Je ne pouvais pas savoir ce qui lui était passé par la tête le soir où elle a déposé ses lèvres sur les miennes puisque je n’étais pas elle. Tout ce que je sais, c’est ce que j’ai vu, ressenti. Et je dois bien l’avouer, j’avais apprécié ce baiser. Bon, je n’avais jamais imaginé embrasser ma meilleure amie un jour mais ça s’est passé, un petit baiser de rien du tout, mais un baiser quand même. J’y avais pensé pendant les quelques jours sans pour autant rêver de recommencer. Mais bon, si l’envie lui prenait, je n’allais pas forcément la repousser… Du coup, je lui disais que c’était agréable. True story. Et même que ça la faisait sourire, moi aussi pour le coup. Agréable…vraiment… ? Je me mis à rire légèrement avant d’ajouter : Pour le peu de temps que ça a duré, ouais. Vraiment. Je lui fis même un clin d’œil pour appuyer mes paroles avant de me remettre à rire. Du coup, je voulais savoir ce qu’elle en pensait et je lui demandais. Quoi ? Non ! Elle se repositionnait à côté de moi donc je tournais la tête. Elle avait le don de me donner le mal de mer à force de gesticuler sans cesse. Je restais immobile et je la regardais. Quoi que…je ne saurais même pas dire en fait… C’était pas un vrai baiser, j’ai juste posé mes lèvres sur les tiennes, ça compte pas ! Je me mis à rire, elle n’avait pas tort sur le coup. Elle imitait ma position et je tournais de nouveau la tête pour regarder le plafond. Donc en fait, tu sais pas si j’embrasse mal ou pas. Ouais bon, c’est ce qu’elle venait de dire. Mais j’étais un peu long à la détente. Je suis en mode relax là et je ne me casse pas la tête. Elle se mit à rire tout d’un coup, ce qui me faisait tourner la tête vers elle. Merde Aidan, on est en train de parler de s’embrasser tu te rends compte ? Je me mis à rire, me rendant compte d’où elle voulait en venir. Et du coup, je me mettais sur le côté, la regardant. Je posais ma tête sur ma main qui tenait par mon bras accoudé au lit. Alors quoi ? C’est rien des baisers, c’est même quelque chose de banal… Je suis d’ailleurs même étonné qu’on ne l’ait pas fait avant. Je me mis à sourire alors qu’il n’y avait rien de drôle dans ce que je disais. Finalement, j’attrapais la bouteille de whisky et je buvais les dernières gouttes qui restaient dans le fond. Je posais la bouteille au sol avant de me rallonger pour regarder le plafond. Oh oui, je l’aime mon plafond.

J’étais peut-être assez ivre pour ne pas me rendre compte de ce qu’on parlait. Après tout, les embrassades entre meilleurs amis n’étaient pas si fréquentes si ? Enfin, qu’est-ce que j’en sais ? Je n’avais jamais embrassé Jaycee, sauf si on compte l’égarement qu’il y a eu lors de notre week end Hollywood. Je pense que les circonstances y étaient pour quelque chose. La vue, la conversation qu’on venait d’avoir ainsi que la période de réconfort que je lui avais offert dans mes bras. Oui, ça devait sûrement être pour ça. Puis forcément, la conversation se dirigeait sur si on embrassait bien ou pas. Moi, ouais, je pense qu’elle embrasse bien, même si c’était trop court pour dire quoique ce soit. Quelque part, elle me répondait la même chose, sans trop vraiment savoir. Puis, dans un moment de lucidité sûrement, elle se mit à rire, se moquant de notre sujet de discussion. C’est vrai que c’était pas notre sujet habituel mais bon, il n’y avait rien de mal non ? Je m’en rendais pas compte de toute façon. De toute façon, je finissais la bouteille, attiré par les dernières gouttes de la bouteille. Au moins, je l’avais commencée et je l’avais terminée. Hey, tu m’en as même pas proposé ! Je souriais, fier de moi, alors que je n’avais aucune raison. C’était ma bouteille de toute façon. En plus, t’en as bu assez, t’es toute rouge ! Là, j’avais une raison d’être fier de moi. Puis elle s’asseyait en tailleur encore une fois pour trifouiller ses cheveux, chose que je ne comprenais pas vu le peu de cheveux que j’avais. Bordel je crève de chaud dans cette robe… Ah bah ça, c’est ton problème ! Mais elle avait raison sur un point, il faisait chaud. J’étais tenté de me mettre en short mais elle se remit à parler baiser, ce qui attirait mon attention. Si c’est rien que des baisers…tu crois qu’on peut recommencer… ? Je la voyais se positionner au-dessus de moi, ses mains autour de ma tête, ses genoux posés de part et d’autre de mon corps. Sa lèvre mordue, je la regardais attentivement. Juste…pour savoir si on embrasse bien ! Juste pour savoir ! Je me mis à rire alors qu’elle approchait son visage du mien. Bizarrement, je sentais mon rythme cardiaque augmenter considérablement jusqu’à ce que ses lèvres frôlent les miennes. Enfin…on compte pas l’haleine parce que…wow, tu pues le whisky… Je souriais avant qu’elle se mette à m’embrasser. C’était plus langoureux que la dernière fois, il n’y avait pas photo. Et c’était vraiment agréable, j’en étais étonné moi-même. Avec automatisme, je prolongeais ce baiser en posant ma main derrière sa nuque pour la garder près de moi. Jusqu’à ce que finalement, on décide de s’arrêter. Je suis d’avis pour dire que tu embrasses bien. Et forcément, j’avais le sourire aux lèvres.

Il était vrai que l’alcool n’aidait pas pour garder la tête froide et c’était le cas de le dire. J’avais chaud et je me rendais compte que c’était le cas de Jaycee aussi. C’était sûrement pour ça qu’elle n’arrêtait pas de bouger dans tous les sens depuis tout à l’heure. Enfin, elle avait bu beaucoup de whisky et c’était d’ailleurs très étonnant de la voir encore en vie ! Bon, ok, debout c’est déjà suffisant. Parce que bon, bref. En plus, elle avait chaud et elle se plaignait de sa robe, mais ce n’était pas vraiment mon problème puisque c’était elle qui la portait et pas moi. Encore heureux que je ne porte pas de robe, et puis quoi encore ? Enfin très vite, elle se mit au-dessus de moi, carrément prête à m’embrasser alors qu’il y a encore peu de temps, elle restait choquée de notre conversation. Et moi ? Bah je restais stoïque et je la regardais s’approcher de mon visage. Je faisais attention à ce que mon augmentation de rythme cardiaque ne se voit pas trop, parce que bon, voilà quoi. Nos visages étant proches l’un de l’autre, on était prêt à s’embrasser, mais genre vraiment. Ce ne serait pas le baiser de samedi soir, non. Elle était prête à pousser un peu plus loin, et visiblement moi aussi. Alors en faisant abstraction de nos haleines respectives, on se mettait à s’embrasser. C’était langoureux et loin d’être chaste. Pendant plusieurs instants, elle restait au-dessus de moi et on faisait que s’embrasser. Du coup, quand on s’est séparé, j’ai forcément dit qu’elle embrassait bien puisque, visiblement, elle embrassait bien. Attends…j’vais te dire tout de suite pour toi… Je souriais alors qu’elle attrapait ma lèvre inférieure et se remettait à m’embrasser. Seulement, cette fois, son corps se collait au mien puisqu’elle ne se tenait plus sur ses mains mais sur ses coudes. Moi, je faisais passer ma main de sa nuque à son dos jusqu’à sa chute de reins sans pour autant faire des gestes déplacés. Puis doucement, elle se recule avec un léger rire. Ses lèvres étaient cependant toujours proches des miennes. Mh…je suis d’avis pour dire que tu embrasses bien.. Fier de moi, je souriais montrant presque toutes mes dents. Elle se mordillait la lèvre inférieure et ça me faisait un effet encore inconnu, surtout que ça vient d’elle. Alors ça te dérange pas si on continue ? Qu’est ce qui me prenait ? Aucune idée… Mais dans l’ambiance actuelle, j’avais juste envie de l’embrasser encore et encore. Alors sans trop faire attention à son avis, je prenais les choses en mains et je nous fis retourner pour qu’elle soit sur le dos et moi au-dessus d’elle. Et je me remettais à l’embrasser avec une fougue que je ne pensais jamais avoir avec Jaycee.

C’était une sensation bizarre que d’embrasser sa meilleure amie. On se connaissait depuis presque toujours, on s’était vu grandir sans éprouver une réelle attirance l’un pour l’autre lors de nos années d’adolescence et puis aujourd’hui… Et bien on va bien plus loin qu’on a jamais été. Ce n’était plus un smack chaste et délicat. On venait à s’embrasser langoureusement avec envie. Son corps se posait sur le mien alors qu’elle se mettait à m’embrasser de plus belle. Oui, je commençais à ressentir une envie de plus, plus que de simples baisers mais c’était mal non ? Enfin… On est meilleurs amis quoi. Pourquoi risquer d’aller plus loin si ça peut signifier la fin de notre relation amicale ? Je n’en avais aucune idée et, au risque de paraitre je m’en foutiste, je m’en foutais. J’étais bourré et j’étais en train d’embrasser ma meilleure amie d’une façon qui représentait nos envies actuelles. Lui demandant si ça ne la gênait pas de continuer, je n’attendais à vrai dire aucune réponse. J’agissais sous mes envies et je la basculais pour me mettre au-dessus d’elle. Je reprenais les baisers de façon fougueuse et l’envie devenait de plus en plus présente. Je devais juste la refreiner puisqu’on n’ira pas jusque-là. Non, ce n’était pas envisageable donc autant ne pas l’envisager ne serait-ce qu’une seconde. Ça devenait réellement plus chaud quand je sentais son corps se mouler au mien, ainsi que ses mains dans mes cheveux et dans mon dos. Ce n’était cependant pas une raison de m’arrêter. A vrai dire, je n’arrivais pas à m’arrêter. Jusqu’à… Aidan… Elle posait ses lèvres sur mon menton, une fois, deux fois, avec un petit sourire aux lèvres. J’ai envie que…ça soit mon idéal masculin qui me fasse l’amour pour la première fois… Et là, je relevais complètement la tête pour la regarder, complètement choqué de cette annonce. Elle était sérieuse ? Sérieuse, sérieuse ? J’avais beau être bourré, je savais ce que ça impliquait… Mais je ne pouvais pas dire autre chose que T’es sûre ? Non, je ne voulais pas la dissuader… Je voulais être sûr que c’était ce qu’elle voulait, sachant ce que ça représentait pour elle. Mon rythme cardiaque venait d’augmenter considérablement à l’entente de sa requête mais ça avait quelque chose d’excitant…