jaydan ღ so good to be home.

Admin Messages : 2381 Date d'inscription : 01/05/2012

Enfin les vacances de Pâques – longtemps après Pâques, mais quand même. Ça faisait du bien, surtout que c’était les dernières vacances avant les examens et enfin, les vacances d’été. Ça n’était pas que je faisais des études très contraignantes, mais me retrouver en vacances faisait le plus grand bien et encore plus sachant que je retournais au Canada. Tout me manquait là-bas, on pourrait croire que le Canada, c’est comme aux Etats-Unis, mais la mentalité n’est pas exactement la même et la manière de vivre non plus. Et puis, je dois dire que les petits plats typiquement de chez nous cuisinés par ma mère me manquaient terriblement. Malgré la joie de retourner dans mon pays, je n’avais qu’une seule appréhension : le fait qu’avec Aidan, nous avions décidé de dire à nos parents que nous étions ensemble. Ma mère avait beau m’avoir toujours dit que ça arriverait, je ne restais pas moins nerveuse à l’idée de leur annoncer que nous étions un couple désormais. Aidan et moi avions pris l’avion ensemble et arrivés à Toronto, nous étions chacun retourné de notre côté : lui chez son père, et moi chez mes parents. Le temps d’aller nous réinstaller chez nous et de nous reposer après le voyage, Aidan nous invita à manger chez lui avec son père le soir de notre arrivée. Bien entendu, mes parents acceptèrent tout de suite, parce qu’ils adoraient Aidan et son père. Arrivant devant chez le père d’Aidan, je laissais mes parents toquer à la porte. J’étais…un peu nerveuse, je dois l’avouer, parce que le dire à nos parents, ça n’était pas rien tout de même. C’est le père d’Aidan qui nous ouvrit, et après m’avoir pris dans ses bras pour me saluer, je lui donnais mon manteau. Je n’eus même pas besoin de demander qu’il me dit tout de suite qu’Aidan était en cuisine en train de surveiller la cuisson du diner. J’allais donc directement dans la cuisine, un léger sourire aux lèvres. « Mhhhhh, ça sent bon dis donc ! », lançais-je en entrant à l’intérieur. Je m’approchais de lui, passant une main dans son dos avant de me contenter de lui donner un simple baiser sur sa joue, murmurant, « Tu es prêt ? Je dois t’avouer que je suis terriblement nerveuse… » Je souris et je retirais ma main de son dos, au cas où un de nos parents arriveraient. Nous devions leur annoncer, pas qu’ils nous surprennent.

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C’était enfin les vacances et avec Jaycee, nous avions décidé de rentrer au Canada pour passer du temps avec nos familles. Enfin, je voulais également aller au cimetière pour visiter ma mère, chose que je n’avais pas fait depuis Noël. En plus, c’était bientôt l’anniversaire de sa mort et je voulais l’honorer de ma présence. Elle était partie bien trop tôt à mon goût. Faire ce voyage allait nous ressourcer tous les deux, puisque c’était notre pays, notre maison et avec les derniers événements qui ont eu lieu, rien de tel que la maison pour se remettre les idées en place. Une fois arrivés à Toronto, on avait décidé d’aller chacun chez soi, histoire de passer du temps avec nos familles respectives. Je savais combien Jaycee aimait ses parents, malgré le fait que sa mère soit sur son dos assez souvent. Mais on se verrait quand même le soir puisqu’on a décidé avec mon père de les inviter à manger, histoire de passer du bon temps ensemble. Depuis que Jaycee et moi nous nous connaissions, mon père a fait ami-amis avec ses parents et l’entente est très bien entre eux, ce qui me fait plaisir. J’avais passé du temps avec mon père dans la cuisine pour tout préparer. La soirée approchant, la famille Steadworthy arriva et c’était mon père qui allait les accueillir pendant que je continuais de préparer ce qu’on faisait. En plus de la cuisson, je préparais l’apéritif puisque c’était une étape normale quand on invitait des gens. Finalement, je sortais de ma tâche quand Jaycee débarqua dans la pièce, ce qui me faisait sourire. Mhhhhh, ça sent bon dis donc ! Je tournais la tête pour la voir et je me sentais juste bien. Même pas nerveux de la suite de la soirée, non. Juste, j’étais bien. Faudra dire ça à mon père alors. En plus, sa main dans mon dos me faisait aussi du bien, ainsi que sa présence. Elle me fit un baiser sur la joue et je me mordais la lèvre inférieure en la regardant. Tu es prêt ? Je dois t’avouer que je suis terriblement nerveuse… Je me tournais entièrement vers elle pour la regarder alors que sa main avait quitté mon dos. Je regardais autour de nous puis je reportais de nouveau mon regard sur elle. Y’a pas de quoi être nerveuse, ça va bien se passer. Je me pinçais les lèvres, petit sourire en coin. Et j’ai juste hâte… pour pouvoir t’embrasser. Je me retenais, puisque quelqu’un pouvait débarquer à tout moment.

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Le point positif, c’était que nos parents se connaissaient déjà. Combien de diners Dawkins/Steadworhty avaient déjà eu lieu dans cette même maison ? Je dirais même que c’était un rituel, que nos familles se rencontrent plusieurs fois par an pour manger tous ensemble. Mon amitié avec Aidan avait engendré l’amitié de nos parents respectifs et c’était plaisant à voir, et un peu rassurant pour le nouveau couple qu’Aidan et moi formions. Ce qui était sûr, c’était que ça n’étaient pas nos parents qui allaient s’opposer au fait que lui et moi soyons plus que des amis. Le seul truc, c’était que j’imaginais déjà la réaction de ma mère qui allait forcément en faire de trop. Je la voyais déjà me parler de futur, voyant les choses en grand en allant me parler de mariage ou de bébé. Je savais à l’avance qu’elle allait me rendre tellement mal à l’aise que j’allais rougir jusqu’aux oreilles. Ma mère allait me mettre dans l’embarras, c’était couru d’avance. En tout cas, tout ce que je voulais pour le moment, c’était rejoindre Aidan qui était dans la cuisine, selon son père. Ça sentait vraiment très bon dans la cuisine, le père d’Aidan était un véritable cordon bleu et c’était toujours un plaisir de venir manger chez lui pour ça. Faudra dire ça à mon père alors. J’hochais la tête et je m’approchais de lui, glissant ma main dans son dos alors que j’embrassais doucement sa joue. Je l’aurais bien embrassé, mais j’avais peur qu’un de nos parents surgisse dans la cuisine. Je confiais alors que j’étais nerveuse, et Aidan se tourna vers moi, me disant alors, Y’a pas de quoi être nerveuse, ça va bien se passer. J’hochais la tête : il avait raison, il n’y avait pas de raison que ça se passe mal ! Et j’ai juste hâte… pour pouvoir t’embrasser.Je me pinçais la lèvre et je regardais autour de moi, notamment vers la porte avant de prendre son visage entre mes mains et l’embrasser tendrement, mais pas trop longtemps pour être sûre qu’on ne nous voit pas. « J’en mourrais d’envie aussi… », murmurais-je avant de remettre une certaine distance entre nous quand le père d’Aidan entra dans la cuisine pour savoir si l’apéritif était prêt. Je souris et je lui dis que j’allais aider Aidan à tout ramener. Celui-ci acquiesça et retourna en compagnie de mes parents. Je me tournais vers Aidan et je souris, « Ça va aller… j’suis sûre que nos parents vont être super contents… » J’essayais de me convaincre moi-même, parce qu’Aidan avait l’air pire que détendu. Je passais ma main sur son avant-bras que je caressais doucement avant de prendre le plateau avec les verres à apéritif pour les ramener dans la salle à manger pour commencer l’apéro.

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On avait décidé d’annoncer à nos deux familles en même temps pour nous et quoi de mieux qu’un diner tous ensemble pour ça ? Du coup, on avait proposé l’idée et ça a été accepté avec plaisir. Donc j’avais passé l’après-midi aux fourneaux avec mon père, histoire que tout soit prêt pour le soir. Ca me faisait du bien de le retrouver de cette manière. Ca faisait un moment maintenant que j’étais à Los Angeles pour les études avec Jaycee et, même si on revenait de temps en temps, c’était pas comme avant. Je profitais pleinement des moments qu’on partageait puisqu’ils étaient de plus en plus rares. Puis les parents de Jaycee ainsi qu’elle-même étaient arrivés et mon père allait s’occuper de les installer et les mettre à l’aise pendant que ma petite amie me rejoignait, à mon plus grand plaisir. On ne s’était pas vu depuis quelques heures seulement qu’elle me manquait déjà, c’était dingue. J’étais vraiment accro à elle et… et ça me comblait. Chaque moment qu’on passait ensemble étaient juste parfaits et j’en étais bien heureux. Bon, on avait eu quelques engueulades mais on les avait surmontés. Sa proximité me rendait déjà fou, ça me donnait envie d’avouer à nos parents ce qu’il en était pour très vite l’embrasser et la garder proche de moi, avec un contact minimum exigé. J’étais assez tranquille pour la suite de la soirée, ce qui n’était pas vraiment son cas. Elle était nerveuse mais c’était dans sa nature. Je tentais donc de la rassurer comme je pouvais. Quand je lui disais que j’avais qu’une envie, de l’embrasser, je la voyais regarder autour de nous pour ensuite sentir ses lèvres contre les miennes. C’était rapide mais j’en avais apprécié le geste. J’en mourrais d’envie aussi… Elle se décalait pour faire comme si de rien était quand mon père entrait dans la pièce pour réclamer l’apéritif. Après qu’elle se proposait de m’aider, il retourna dans le salon avec les parents de Jaycee, nous laissant de nouveau seuls. Ça va aller… j’suis sûre que nos parents vont être super contents… Je hochais la tête. Mais oui, ils le seront. Arrête d’être nerveuse, ça se passera bien. Sa main caressait mon avant-bras, ce qui me faisait sourire. Elle s’occupait des verres tandis que je prenais les chips et autres préparations que j’avais faites. C’est parti ! Je la suivais alors qu’on se dirigeait vers le salon. Ses parents étaient sur le canapé, mon père sur le fauteuil et on disposait tout sur la table basse. Je demandais alors qui voulait quoi et je me mettais à servir chaque personne. Les verres remplis, je m’installais sur l’autre fauteuil, regardant mon père, puis les Steadworthy, et à nouveau mon père.Avant qu’on trinque, j’aimerais vous avouer quelque chose. Je regardais Jaycee, faisant un petit hochement de la tête.

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C’est vrai qu’être nerveuse était dans mes habitudes. C’était plutôt drôle parce que faisant des études de théâtre, j’avais dû apprendre à gérer le stress que me procurait chaque représentation sur scène lorsque j’avais un rôle dans une pièce. Sauf que c’était toujours plus fort que moi, il fallait toujours que je m’inquiète pour un rien et ça, je le tenais de ma mère, c’était indéniable. Alors il fallait que je me répète ça : nos parents allaient être contents. De toute façon, mes parents seraient contents que je sois avec n’importe qui, tant que cette personne me rendait heureuse. Et Aidan me rendait heureuse. Ca crevait les yeux, que je respirais la joie de vivre. Mais oui, ils le seront. Arrête d’être nerveuse, ça se passera bien. J’hochais la tête en souriant un peu avant de prendre une grande inspiration. Je pris la plateau avec les verres apéritif et je venais dans le salon, où mes parents et le père d’Aidan étaient déjà installés et en train de discuter. Je posais le tout sur la table, rejoint très vite par Aidan qui amenait des chips et de quoi boire. Je restais debout pour donner les verres qu’Aidan servait à tout le monde. Une fois tous les verres remplis, je restais debout, regardant mon petit ami s’asseoir. Je ne savais pas quoi faire, ni si nous allions leur dire maintenant ou pas. Je croisais les bras au niveau de ma poitrine, prenant mon verre pour m’apprêter à boire une gorgée quand il prit la parole, Avant qu’on trinque, j’aimerais vous avouer quelque chose. Aidan me regarda, comme pour me faire signe de continuer, et je commençais à paniquer de l’intérieur. Les trois regards de nos parents se posaient sur moi, et je les regardais avec un petit sourire. Je m’approchais du fauteuil sur lequel Aidan était installé, m’asseyant sur l’accoudoir de celui-ci en buvant une gorgée de mon verre pour me donner du courage. « Bon...et bien… Aidan et moi….on est ensemble ! » Nos parents continuaient à nous regarder, et j’avais l’impression qu’ils n’avaient pas tout à fait compris. Je regardais Aidan, puis mes parents, puis le père d’Aidan. Un gros silence s’était installé, et mon père se mit à rire, disant alors en regardant les autres, « Mh…vous êtes ensemble devant nous, oui. On est pas aveugle on vous voit bien ! » J’écarquillais les yeux et je regardais Aidan, murmurant alors, « J’crois qu’ils n’ont pas compris là… » Je me pinçais la lèvre et je regardais nos parents, sentant alors mes joues rougir un peu. Je ne savais pas quoi ajouter de plus, j’avais été pourtant clair non ? Aidan et moi étions ensemble, je ne comprenais pas ce qu’ils n’avaient pas pigé dans ma phrase.

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Depuis le temps que je connaissais Jaycee, j’avais appris à connaitre son côté nerveux. Elle a toujours été comme ça et elle avait juste besoin d’un peu de réconfort pour que ça aille mieux, même si la nervosité restait un peu présente. Je tentais de la calmer en lui disant que tout se passerait bien, puisqu’après tout, il n’y avait aucune raison que ça tourne mal. Ses parents, surtout sa mère, rêvait de nous voir ensemble et puis ils ne souhaitaient que notre bonheur donc oui, ça se passerait bien. L’apéritif étant prêt, nous ramenons tout dans le salon, sur la table basse autour de laquelle tout le monde était installé. Je faisais barman en servant chacune des personnes présentes et quand ce fut fait, je voulais attaquer la nouvelle avec Jaycee. C’était le bon moment après tout. Je regardais donc Jaycee et lui indiquant qu’elle pouvait continuer. Certes, j’aurais pu le faire mais on était deux et… fallait le faire à deux. Elle s’installait à mes côtés, sur le rebord du fauteuil sur lequel j’étais assis. Bon...et bien… Aidan et moi….on est ensemble !Et là, un gros silence. C’était assez étrange d’ailleurs. Soit ils assimilaient, soit ils ne comprenaient pas. Le truc, c’est que la deuxième solution était la plus probable quand le père de Jaycee se mit à rire. Mh…vous êtes ensemble devant nous, oui. On est pas aveugle on vous voit bien ! Je soupirais, regardant Jaycee qui me murmurait quelques mots. J’crois qu’ils n’ont pas compris là… Je hochais la tête, lui murmurant à mon tour quelques mots. Je crois aussi. Je m’en occupe.Il fallait bien que je prenne les choses en main, sinon ça n’avancerait pas. Je regardais alors les trois parents alors que j’attrapais la main de Jaycee. On est ensemble… en couple. Amoureux. Avec ces trois mots, ils étaient obligés de comprendre de toute façon, sinon c’était vraiment que ça rentrait par une oreille et que ça ressortait par l’autre. Ca nous est tombé dessus et… on est heureux maintenant. Je souriais, attendant une quelconque réaction de toutes les personnes présentes ici aujourd’hui. Depuis le temps ! Je savais que vous finiriez ensemble ! avouais mon père alors qu’il était grand sourire, ce qui me faisait d’autant plus sourire. Par réflexe, je regardais Jaycee pendant que j’entrelaçais nos doigts ensemble.

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Mes parents avaient été au courant de l’existence de Dmitri lorsque je m’étais mis en couple avec lui, mais je ne leur avais jamais présenté. Alors je ne savais pas du tout ce que ça faisait de présenter son petit copain à ses parents. Enfin, dans ce cas présent, je n’allais pas du tout leur présenter Aidan, parce qu’ils le connaissaient depuis des années. J’allais juste leur dire qu’à partir de maintenant, nous n’étions plus de simples amis. Et même si ma mère m’avait toujours dit qu’elle était certaine que ça arriverait, j’étais plus nerveuse que jamais. Surtout que je comptais sur Aidan pour leur dire, alors quand il me regarda pour que je le fasse, j’étais sûre et certaine que personne n’allait rien piger à mes explications. Et c’était ce qui semblait se passer, puisque mes parents, ainsi que le père d’Aidan me regardaient sans broncher. Et mon père fini par me dire qu’il savait que nous étions ensemble, mais dans le sens, ensemble…ensemble, pas en couple. Je crois aussi. Je m’en occupe. Je souris nerveusement et j’hochais la tête, un peu soulagée que finalement, il le fasse à ma place. Je laissais Aidan prendre ma main sans rien dire, sentant mon cœur battre vraiment très très fort, On est ensemble… en couple. Amoureux. Ça nous est tombé dessus et… on est heureux maintenant Je serrais un peu plus ma main dans la sienne, inspirant doucement en hochant la tête de haut en bas pour approuver ce qu’Aidan disait. Je regardais à tour de rôle le père d’Aidan, et mes parents. Le sourire de ma mère s’agrandit d’un coup, et le père d’Aidan ne manqua pas de lancer, Depuis le temps ! Je savais que vous finiriez ensemble ! Je ris légèrement et je souris à Aidan. Mon Dieu, ça faisait du bien de leur dire, j’avais l’impression de m’enlever un poids sur les épaules. « Oui enfin, vous ne dîtes ça uniquement parce qu’on se connait depuis longtemps, c’est tout… », répondais-je, un peu gênée de voir l’enthousiasme de son père. Ma mère se redressa et alla prendre Aidan dans ses bras, lui faisant deux gros bisous bien baveux sur la joue, « Je le savais ! Je le savais qu’un jour on ferait partie de la même famille ! » Je ris un peu et je tapotais dans l’épaule de ma mère, lui faisant des gros yeux, « Maman, laisse-le tranquille ! » Elle leva les yeux au ciel et attrapa son verre pour le soulever un peu, « A nos deux tourtereaux ! J’espère que vous allez nous faire de beaux petits enfants ! » Je soulevais mon verre et je fronçais les sourcils, jetant encore une fois un regard noir à ma mère. Elle était vraiment incorrigible. « Maman ! », soufflais-je alors qu’elle se mit à rire. Je souris à Aidan et j’apportais mon verre à mes lèvres pour boire une gorgée. Bon…bah ça, c’était fait !

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C’était la troisième fois que je présentais ma petite amie à mon père. Enfin là, je ne lui présentais pas une inconnue mais plutôt celle qui était ma meilleure amie pendant bien des années. Sûrement qu’il s’en doutait que ça arriverait un jour ou l’autre. Mais le fait est qu’on devait leur dire, tous les deux. Que ce soit à ses parents ou à mon père. Ce serait la vraie officialisation et surtout un pas en avant dans notre relation. J’avais toujours redouté la confrontation avec les parents. Aujourd’hui, c’était assez particulier puisque je connaissais les parents de Jaycee et je n’avais pas la nervosité qui me caractérisait à ce moment-là. Jaycee a pris la parole mais personne ne comprenait ce qu’elle disait. Pour nous, c’était évident : on était ensemble. Pour eux, ils voyaient juste qu’on était ensemble, côte à côte. Je prenais le relais, avouant qu’on était ensemble… en couple. Et ça faisait tilt dans leur tête, aussi bien à mon père qu’aux parents de Jaycee. C’était papa Dawkins qui réagissait le premier en disant qu’il savait que ça arriverait. Je n’eus pour seule réaction de sourire. Oui enfin, vous ne dîtes ça uniquement parce qu’on se connait depuis longtemps, c’est tout… Mon père faisait un signe de la main qui signifiait « arrête de dire des bêtises veux-tu », ce qui me faisait rire doucement. Très vite, c’était la mère de Jaycee qui réagissait en se redressant et venant me prendre dans ses bras et m’embrassant sur les joues, je ne savais comment réagir donc je ne faisais rien. Je le savais ! Je le savais qu’un jour on ferait partie de la même famille ! J’avais pour seule réponse de sourire. Maman, laisse-le tranquille ! Je me mis à rire. Laisse-la, ça lui fait plaisir. Je caressais doucement sa main, contente qu’ils soient au courant. A nos deux tourtereaux ! J’espère que vous allez nous faire de beaux petits enfants ! Je levais mon verre alors que je riais. Maman ! Je secouais la tête, répondant à mon tour. Avec une fille comme la vôtre, ils le seront forcément ! Bon, nous n’étions pas à l’étape des enfants mais… si ça devait arriver un jour, ça serait le cas : ils seront aussi beau que Jaycee. Je buvais une gorgée, regardant ma petite amie. Nous étions très vite interrompus par mon père. Puisqu’on en est aux annonces, j’en ai une à faire également. Il se tournait vers moi, sourire aux lèvres, et il se lançait en me regardant. Je vais me marier !

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Ma mère allait m’embarrasser. Je le savais, j’en étais sûre même. Je trouvais déjà qu’elle exagérait parfois, quand elle parlait à Aidan : elle l’embêtait à l’appeler régulièrement pour être sûre que j’allais bien, et je savais très bien que tous ses appels devaient être pas mal embêtant pour Aidan, car quand ma mère commençait à parler au téléphone, elle ne s’arrêtait plus. Je sentais donc que ça allait être encore pire maintenant qu’elle savait que nous étions ensemble. Je n’osais même pas imaginer le genre de question qu’elle allait me poser, et je me sentais déjà gênée à l’avance. La réaction de son père me faisait pas mal rire, car il avait été le premier à dire qu’il était certain que ça finirait par arriver. Aidan avait beau m’avoir dit que c’était le cas, ça me faisait quand même bizarre qu’il le dise à voix haute. Mon père lui, restait étrangement…silencieux. Alors que ma mère elle, s’était déjà levée pour prendre Aidan dans ses bras, ce qui me blasait au plus haut point.Laisse-la, ça lui fait plaisir. Je ris un peu, bon d’accord, si il ne voulait pas que j’engueule ma mère parce qu’elle allait trop loin avec ses bisous de maman gâteau. Et bien entendu, elle enchaîna en parlant de bébé. Mon Dieu… si elle continuait à parler de ça, j’allais me mettre à rougir, sérieusement. Nous venions à peine de nous mettre en couple qu’elle nous parlait de faire des enfants ! Avec une fille comme la vôtre, ils le seront forcément ! J’arquais un sourcil et je regardais Aidan, surprise. Il venait clairement d’évoquer la possibilité qu’on ait des enfants un jour. Bon, le moment n’était pas trop choisi pour parler de ce genre de chose, alors je me contentais de lever les yeux au ciel en grognant, « Fayot » Je bus une gorgée de mon apéritif quand le père d’Aidan prit une nouvelle fois la parole, Puisqu’on en est aux annonces, j’en ai une à faire également. Je tournais mon regard vers celui-ci et ma mère nous offrit un grand sourire, murmurant à mon père discrètement que ça n’était peut-être pas le bon moment pour annoncer ça à Aidan. Je fronçais un peu les sourcils, annoncer quoi ? Je vais me marier ! J’ouvrais quand mes yeux et je regardais Aidan, puis son père. « Vous…quoi… ? », bafouillais-je en serrant doucement ma main dans celle d’Aidan. Qu’est-ce que c’était que cette histoire ? Je ne savais même pas que son père voyait quelqu’un…et j’avais l’impression que mon petit ami non plus, et je redoutais un peu sa réaction. Je regardais mes parents, « Vous êtes au courant vous ? » Ma mère hocha la tête et je me pinçais la lèvre, tournant le regard vers Aidan en attendant sa réaction.

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Je connaissais la mère de Jaycee et je me doutais de sa réaction à vrai dire. Après tout, je l’avais côtoyé pendant mon enfance donc j’avais pris l’habitude. Je la laissais s’exprimer pleinement, ce qui avait dont d’embarrasser Jaycee. Elle n’avait pas raison de l’être puisque ça ne durerait pas longtemps, même que d’ici quelques minutes ça se dissiperait. Enfin, c’est pas comme si cette réaction ne me faisait pas plaisir, au contraire. La mère de Jaycee était heureuse et elle le montrait à sa façon, je la laissais donc faire. Bon, quand elle parlait d’enfants, je ne me laissais pas démonter et je gardais la face. On n’est pas encore là avec Jaycee mais peut-être qu’un jour ça le sera, qui sait. Même si on est sérieux, notre relation débute seulement et les points importants comme les bébés, le mariage, on n’y était pas encore. J’avouais alors qu’avec Jaycee, les bébés seraient forcément magnifiques, ce que je pense réellement. Fayot Je souriais, bien que je n’étais pas fayot. Elle était vraiment belle et tous ses bébés, qu’ils soient de moi ou non, seront forcément de petites merveilles. Je buvais une nouvelle fois puis mon père prit la parole. Je le regardais, sans trop réagir. Il avait une annonce ? Je voyais que la mère de Jaycee murmurait un truc à l’oreille de son mari et je fronçais les sourcils. Et la bombe tomba. En fait, c’était pire qu’une bombe, c’était… un anéantissement. Mon père va se marier. Vous…quoi… ?Jaycee était aussi étonnée que moi mais je n’arrivais pas à réagir. Je vais.. me marier ! Et il répétait ça, comme pour enfoncer le couteau dans la plaie. Je le regardais et j’avais le visage fermé. Je secouais la tête doucement, voulant enlever cette idée de ma tête. Il comprit assez vite que j’étais pas heureux de cette nouvelle, loin de là. Vous êtes au courant vous ? Elle s’adressait à ses parents mais je ne les regardais pas, je continuais de fixer mon père et, lâchant la main de Jaycee, je me levais. Comment tu… Je viens ici, voir maman sur sa tombe, t’annoncer également que je suis avec Jay et toi… Je fermais les poings, m’énervant à l’idée que mon père va se marier. Je suis venu cet été, à Thanksgiving, puis à Noël et tu ne me l’as même pas présenté ! Et là, comme un cheveu sur la soupe, tu me dis que tu vas te marier ? Merde quoi ! Certes, je ne l’empêche pas de vivre sa vie mais il peut quand même faire les choses dans l’ordre et pas sauter d’étapes.

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Aidan avait toujours été très proche de son père, mais ça pouvait se comprendre. Il était très jeune lorsque sa mère avait disparu, et son père l’avait toujours élevé seul. C’était presque logique qu’ils soient proches et surtout, qu’ils se disent tout. C’est pour cela que rien que l’annonce du père d’Aidan qui devait nous annoncer quelque chose, enfin plutôt, qui devait annoncer quelque chose à Aidan devant tout le monde, ça m’étonnait pas mal. Et la nouvelle tomba. Il allait se marier. Mais la plus grosse question était en fait : se marier avec qui ? Je n’’étais pas du tout au courant que le père d’Aidan fréquentait quelqu’un, et je crois qu’Aidan m’en aurait parlé si il avait été lui aussi au courant. Son silence me faisait d’ailleurs très peur, et je sentais que son père ne se rendait pas compte de ce qui se passait quand il me répéta gaiment,Je vais.. me marier ! Je ne pouvais pas m’empêcher de regarder Aidan pour essayer de comprendre ce qui se passait dans sa tête, mais il était juste…impassible. Je demandais à mes parents s’ils étaient au courant, et ils hochaient la tête, ce qui me tordit l’estomac. Je relevais le regard vers Aidan lorsqu’il lâcha ma main d’un coup, se levant pour dire à son père, Comment tu… Je viens ici, voir maman sur sa tombe, t’annoncer également que je suis avec Jay et toi… Je fronçais un peu les sourcils et je regardais le père d’Aidan qui écoutait son fils attentivement. En fait, tout le monde portait attention à Aidan, Je suis venu cet été, à Thanksgiving, puis à Noël et tu ne me l’as même pas présenté ! Et là, comme un cheveu sur la soupe, tu me dis que tu vas te marier ? Je crois que je n’avais jamais vu Aidan autant en colère que son père, et ça faisait sacrément bizarre d’ailleurs. « Je n’ai pas osé te le dire ! J’appréhendais ta réaction et je pensais que tu réagirais comme un homme, pas comme un petit garçon – ce que tu es en train de faire soit dit en passant Aidan ! » Je fronçais les sourcils et je posais mon verre sur la table de salon, attrapant à nouveau la main d’Aidan tout en me levant, si ils continuaient comme ça ils allaient dire des choses qu’ils regretteraient, « Calme-toi Aidan… », murmurais-je avant de m’avancer vers le hall d’entrer, essayant de tirer Aidan avec moi, « On va aller prendre un peu l’air avant que le ton ne monte trop… » Je tirais un peu plus sur son bras, « Viens… »Il fallait qu’Aidan se calme avant de discuter de tout ça avec son père, parce que là, je le sentais beaucoup trop frustré pour avoir un semblant de conversation.

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Je pensais que mon père était du genre à me dire tout quand ça se passait et non pas attendre des mois et des mois ! Et pourtant, c’est ce qu’il a fait cette fois et je ne comprenais pas pourquoi. Certes, j’étais absent la plupart de l’année puisqu’avec Jaycee, on était à l’UCLA, ce n’était cependant pas une raison pour me cacher le fait qu’il avait une copine. Depuis combien de temps ? Ça devait être assez sérieux pour se marier. Merde quoi, il me cachait une information aussi importante depuis je ne sais quand et je ne l’apprends que maintenant ! Forcément, je me suis à mal réagir et toute l’attention était soudainement sur moi. Ce diner qui devait être un bon moment se change en engueulade entre moi et mon père. On avait eu toute l’après-midi pour en parler mais il avait choisi là, devant les Steadworthy qui, visiblement, étaient au courant vu leur manque de réaction. Il n’y avait que Jaycee et moi qui n’étions pas au courant. Super la famille. Je n’ai pas osé te le dire ! J’appréhendais ta réaction et je pensais que tu réagirais comme un homme, pas comme un petit garçon – ce que tu es en train de faire soit dit en passant Aidan ! J’inspirais fortement, il me poussait à bout là, mon propre père. Tu… Je n’avais pas vraiment eu le temps de dire quoique ce soit que Jaycee prenait ma main et me coupait la parole pour me parler à moi.Calme-toi Aidan… J’étais vraiment énervé, j’avais l’impression de ne plus faire partie de cette vie, à Toronto. Mon père allait de l’avant et j’étais le dernier au courant. Je suivais Jaycee tout en gardant mon regard énervé envers mon père.On va aller prendre un peu l’air avant que le ton ne monte trop… Elle me tirait encore jusqu’à ce que je ne voie plus mon père. Viens… J’ouvrais la porte d’entrée et je sortais à l’extérieur, avançant jusqu’à me retrouver sur les marches et je m’installais dessus. Il… Jay, il va se marier avec une femme que je n’ai encore jamais rencontré ! J’assimilais encore les choses et la colère ne cessait de monter au fur et à mesure que je ressassais les choses.

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Je ne savais pas du tout ce que ça faisait, de n’avoir qu’un seul parent sur ses deux. Les miens avaient toujours été très unis, et malgré les petites engueulades de couples habituels, ils ne s’étaient jamais séparés. Je n’avais même jamais vu mon père dormir sur le canapé du salon parce que ma mère l’avait viré de sa chambre. J’étais bien consciente que j’avais beaucoup de chance, surtout quand je voyais à quel point une présence féminine pouvait manquer dans la vie d’Aidan. Ma mère avait beau essayer de jouer la mère de substitution pour lui, nous savions tous qu’elle n’était néanmoins pas sa mère et donc, que ça n’était pas la même chose. Je ne voulais pas qu’Aidan dise à son père quelque chose qu’il pourrait regretter par la suite. Il était clair qu’il était très en colère, et dans ses moments-là, on ne pèse pas ses mots, surtout quand on parle à un membre de sa famille. Je ne me compterais pas le nombre de fois où j’avais dit à ma mère que je la détestais, ou dis à mon père que j’aurais préféré qu’il n’ait jamais existé. C’est pour cela que j’ai à peine laissé le temps à Aidan de répondre que j’attrapais sa main pour le tirer hors de la maison. Par ma plus grande surprise, il n’opposa aucune résistance, se laissant entrainer jusque dans le hall. J’ouvrais la porte d’entrée et je sortais avec lui. Je pris soin de fermer la porte derrière moi pendant qu’il allait s’asseoir sur les marches de l’entrée. Il… Jay, il va se marier avec une femme que je n’ai encore jamais rencontré ! Je soupirais et je croisais les bras, frottant avec mes mains mes avants bras en constatant qu’il faisait pas mal frisquet dehors à cette heure-ci. Je m’asseyais à côté d’Aidan et je pris à nouveau sa main, « Je sais… », soufflais-je doucement. Je ne savais même pas quoi lui dire pour le calmer, car je comprenais qu’il soit en colère contre son père. Je l’aurais été aussi, c’est certain. « Je suis sûre qu’il avait une bonne raison de ne pas t’en parler avant… » J’haussais les épaules et je caressais sa main avec mon pouce, tournant mon regard vers lui pour le regarder, « Peut-être que cette histoire de mariage s’est…imposée d’un coup avant même qu’il n’ait le temps de t’en parler… » La seule manière de savoir, de toute manière, c’était d’aller lui en parler directement, mais il fallait qu’il se calme avant de discuter avec son père.

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L’annonce de mon père, je l’avais prise pour une trahison. Lui et moi étions proches et… je n’étais même pas au courant qu’il fréquentait quelqu’un et encore moi que c’était sérieux au point d’aller au mariage. Elle était peut-être enceinte ? En tout cas, vu sa tête, il était heureux de ce futur mariage. Moi, ça m’a mis dans une colère presque noire. Comment avait-il pu me faire ça ? Je suis assez ouvert d’esprit et je pense que c’est bien qu’il fréquente des femmes… Mais me l’annoncer de cette façon, non, c’était pas une bonne chose. L’énervement avait pris possession de tout mon corps et je n’arrivais pas à me calmer. Du coup, Jaycee a pris décision d’intervenir et de me séparer de mon père, m’emmenant dehors, devant la maison. C’était surement la meilleure chose à faire mais je voulais le confronter, vraiment. Peut-être qu’une fois calmé ça ira mieux pour une discussion… Même si je ne suis pas convaincu puisque la colère me reprendra quand je le verrai. On saura en temps voulu. Installé sur les marches devant la maison, Jaycee s’asseyait à mes côtés. Je sais… Je regardais en face de moi, dans le vide… Ma main dans la sienne, ça me calmait déjà ne serait-ce qu’un peu. Je suis sûre qu’il avait une bonne raison de ne pas t’en parler avant…Je secouais la tête, n’étant pas d’accord. C’était mon père, il devait me dire les choses importantes telle que « je fréquente quelqu’un ». Son pouce caressait ma main mais je ne réagissais pas vraiment, toujours très énervé de la nouvelle que je venais d’apprendre. Peut-être que cette histoire de mariage s’est…imposée d’un coup avant même qu’il n’ait le temps de t’en parler… Par contre là, je réagissais. S’est imposée ? La femme est venue voir mon père, lui a mis le couteau sous la gorge ? Non, j’crois pas. Vu comment il était heureux, c’était qu’il le voulait… c’est lui qui a fait la demande et.. il a fait ça dans mon dos. Je lâchais sa main et je mettais mon visage dans les miennes. J’étais blessé, ce qui me conduisait à être en colère. Je redressais finalement ma tête pour regarder Jaycee. Il n’a aucune excuse, il a été juste… égoïste. Et naïf de croire que ça allait passer comme une lettre à la poste.

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J’avais rarement vu Aidan aussi en colère. En fait, si…je l’avais vu en colère comme ça deux semaines plus tôt, lorsqu’il avait quitté la salle de théâtre complètement furieux parce qu’il pensait que j’avais embrassé un autre homme. Enfin…ça avait été le cas, mais c’était un baiser de cinéma, rien de plus et ça, il ne l’avait pas compris. Mais le voir aussi fâché contre son père, ça, c’était une grande nouvelle. Du moins, c’était la première fois que j’en étais témoin. J’essayais de plaider la cause de son père, même si je savais que c’était cause perdu et je pouvais parfaitement le comprendre car je pense que j’aurais réagis de la même manière que lui si ça avait été mon père qui m’aurait annoncé ce genre de chose comme ça. Par contre, Aidan ne semblait pas trop apprécier le fait que j’essaie de lui trouver des excuses, puisqu’il rétorqua presque aussitôt, S’est imposée ? La femme est venue voir mon père, lui a mis le couteau sous la gorge ? Non, j’crois pas. Vu comment il était heureux, c’était qu’il le voulait… c’est lui qui a fait la demande et.. il a fait ça dans mon dos. Je fronçais les sourcils quand il lâcha ma main d’un coup, un peu surprise de l’entendre limite me crier dessus alors que je n’avais rien dit de mal. Je soupirais et j’appuyais mes coudes sur mes genoux, regardant devant moi, « C’est bon, j’ai rien dit… », soufflais-je sans rien ajouter d’autre. Il n’a aucune excuse, il a été juste… égoïste. Et naïf de croire que ça allait passer comme une lettre à la poste. Je soupirais à nouveau et je regardais Aidan en secouant la tête, « D’accord, c’était égoïste et tout ce que tu veux…mais imagines à quel point il a dû avoir peur de t’en parler ! C’est quoi, la première fois qu’il trouve quelqu’un d’autre depuis la mort de ta mère ? » J’haussais les épaules et je détournais mon regard vers la rue, « J’aurais bien aimé te voir dans sa situation… surtout que je ne pense pas qu’il voulait mal faire et que tu sois blessé au contraire même…Il a peut-être juste essayé de te préserver parce que tu prendrais certainement mal le fait qu’il remplace ta mère.. » Bon en fait, je prenais clairement la défense de son père, mais il fallait bien que quelqu’un le fasse, non ? Surtout que je pouvais essayer d’être neutre dans l’histoire et jouer un peu la médiatrice.

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J’étais plutôt calme, en temps normal. Mais dès que quelque chose qui me tenait à cœur venait à ne pas se passer comme je le souhaite ou comme je m’y préparais, j’avais tendance à m’énerver parce que ça ne me plaisait pas, tout simplement. Il y a pas si longtemps, c’était contre Jaycee que j’étais énervé, l’ayant vue en train d’embrasser un autre homme. J’étais persuadé que c’était pas dans la condition de la répétition mais il s’avérait que si, malgré tout. Après plusieurs jours de froid, on s’était finalement rabiboché. Seulement ici c’était différent et j’avais du mal à comprendre les motivations de mon père pour accélérer si vite sa relation avec la femme qu’il fréquente. C’est bon, j’ai rien dit… Je soupirais alors que je continuais d’étaler mon ressenti sur la situation actuelle. D’accord, c’était égoïste et tout ce que tu veux…mais imagines à quel point il a dû avoir peur de t’en parler ! C’est quoi, la première fois qu’il trouve quelqu’un d’autre depuis la mort de ta mère ? Je tournais la tête vers elle, étonné de ce qu’elle disait. J’aurais bien aimé te voir dans sa situation… surtout que je ne pense pas qu’il voulait mal faire et que tu sois blessé au contraire même…Il a peut-être juste essayé de te préserver parce que tu prendrais certainement mal le fait qu’il remplace ta mère.. Je me tournais entièrement, malgré tout assis. Donc tu prends sa défense ? Je me levais histoire de faire quelques pas. Le fait qu’elle prenne sa défense me blessait. Elle était supposée être de mon côté et ce n’était pas le cas… Je me tournais pour lui faire face. Je sais pas si c’était la première fois, il ne m’a jamais présenté personne donc ça ne devait pas être sérieux. Mais tu te rends compte ne serait-ce qu’une seconde ce que signifie ce mariage ? J’aurai une belle-mère que je n’ai PAS appris à connaitre. Comment je pourrai accepter un mariage si je ne connais pas la deuxième personne qui se marie ? Je suis content qu’il continue sa vie, je l’encourage même. Mais pas de là à aller au mariage de cette façon ! C’était la moindre des choses quand même, de connaitre la femme qui partagera la vie de mon père.

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D’habitude, j’essayais de ne pas me mêler de ce qui ne me regardait pas, surtout s’il y avait des embrouilles entre Aidan et son père. Sauf que là, comment est-ce que je pouvais faire autrement ? Celui-ci avait lâché cette bombe en ma présence qui, comme avait dit ma mère discrètement à mon père, n’était pas forcément une idée brillante. Je voyais bien que ce que je disais étonnait mon petit ami : peut-être s’attendait-il que je me taise et que je l’écoute se plaindre ? Ca n’était pas du tout mon genre, et j’avais décidé de jouer l’avocat du diable dans cette affaire. Donc tu prends sa défense ? Je soupirais et je secouais la tête, « Mais je ne prends la défense de personne Aidan ! J’essaie de t’expliquer… » Il était têtue, ça c’était sûr et certain. Je le regardais se lever, et faire les cent pas sur le bord du trottoir. Je ne le quittais pas du regard, ne sachant pas quoi dire. Enfin non, je n’osais rien dire en fait, parce que j’avais peur qu’il le prenne encore mal. Je ne voulais pas qu’on se dispute à cause d’une autre dispute. Moi qui pensais que la soirée allait finalement bien se dérouler après l’annonce de notre couple…je m’étais peut-être trompée. Je sais pas si c’était la première fois, il ne m’a jamais présenté personne donc ça ne devait pas être sérieux. Mais tu te rends compte ne serait-ce qu’une seconde ce que signifie ce mariage ? J’aurai une belle-mère que je n’ai PAS appris à connaitre. Comment je pourrai accepter un mariage si je ne connais pas la deuxième personne qui se marie ? Je suis content qu’il continue sa vie, je l’encourage même. Mais pas de là à aller au mariage de cette façon ! Je passais une main dans mes cheveux et je soupirais doucement, « Aidan… je comprends que tu sois en colère, vraiment…mais essaies juste de…te mettre à sa place… » Je me levais à mon tour, me mettant face à lui en prenant ses deux mains. Il fallait qu’il se calme, car la nervosité, la colère et tout ça allait lui faire faire ou dire n’importe quoi. « Je pense que tu devrais en parler avec lui, mais calmement…ça ne sert à rien de t’énerver… A quoi ça pourrait bien te servir ? Ça n’apporterait rien de bon… alors calme toi… » Je m’approchais et je me mise contre lui, dans ses bras en passant mes bras autour d’Aidan.

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Entendre ma petite amie prendre la défense de mon père m’énervait plus qu’autre chose. Elle ne cessait de lui trouver des excuses, ce qui ne me plaisait pas du tout. Bordel quoi… Je n’arrivais pas du tout à digérer la nouvelle et elle n’arrangeait pas les choses. Tout ce dont j’avais besoin, c’était un peu de recul, même si je ne faisais que ressasser tout ça depuis qu’il me l’avait annoncé. Mais je ne prends la défense de personne Aidan ! J’essaie de t’expliquer… Je secouais la tête.Non, tu lui trouves des excuses alors qu’il n’en a pas ! L’avocat du diable, voilà à quoi elle jouait mais non, elle n’avait pas à le faire. Il n’avait pas d’excuse et merde quoi, ça m’énervait. Je m’étais levé, à bout de nerfs et je commençais à lui expliquer ce que je ressentais réellement, comment j’avais pris la chose et elle restait là, installée sur les marches de devant la maison à m’écouter. Aidan… je comprends que tu sois en colère, vraiment…mais essaies juste de…te mettre à sa place… Je secouais la tête, je n’en avais pas envie. J’étais à ma place et ça craignait déjà assez. Et surtout, je n’avais pas assez de recul pour me mettre à sa place. Elle se levait pour être face à moi, à quelques centimètres seulement et prenait mes mains dans les siennes. Je pense que tu devrais en parler avec lui, mais calmement…ça ne sert à rien de t’énerver… A quoi ça pourrait bien te servir ? Ça n’apporterait rien de bon… alors calme toi… Je me pinçais les lèvres alors qu’elle se mettait dans mes bras, enroulant les siens autour de moi. J’avais ce réflexe de refermer les miens autour d’elle et, doucement, je me calmais. Certes, ça n’avait rien à voir avec la situation mais je me sentais bien avec elle au point qu’elle me calme, comme ça. J’peux pas lui parler… pas ce soir. Tu crois que ça dérangerait tes parents si je dors avec toi ce soir ? Et puis quand j’irai chercher des affaires, tu pourrais expliquer à mon père que… que je lui parlerai que demain ? Je voulais rester avec Jay pour le reste de la soirée. Elle était la seule qui me faisait me sentir bien.

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C’est vrai qu’au fond, son père n’avait aucune excuse. Il aurait dû trouver un moyen de dire à Aidan qu’il fréquentait quelqu’un dès qu’il avait vu que c’était sérieux. Mais…je m’obstinais à croire que ça ne devait pas être si facile que ça. Aidan avait beau ne plus être un enfant, savoir que son père va être heureux avec quelqu’un d’autre que sa propre mère, ça ne doit pas être très facile à accepter, que l’on ait dix, vingt ou trente ans même. C’était prévisible qu’Aidan se fâche, mais je crois que ce qui le fâchait encore plus, c’était que son père ne lui en ai pas parlé avant que ça aille jusqu’au mariage. Parce que maintenant, il devait accepter une femme comme belle mère, qu’il ne connaissait même pas. Non, tu lui trouves des excuses alors qu’il n’en a pas ! Je ne préférais pas insister à ce propos, je ne voulais pas créer des tensions entre nous. Aidan avait besoin de mon soutien, pas qu’on se dispute en prime. Calmement, je me levais pour lui faire face, attrapant ses mains dans les miennes doucement. C’était une véritable petite boule de nerfs qu’il fallait canaliser. Je lui expliquais alors que le seul moyen de calmer tout ça, c’était d’en parler à son père mais qu’il ne pourrait pas le faire tant qu’il serait dans cet état. Je me blottis dans ses bras et je le sentais se détendre petit à petit : mission réussie ! J’peux pas lui parler… pas ce soir. Tu crois que ça dérangerait tes parents si je dors avec toi ce soir ? Et puis quand j’irai chercher des affaires, tu pourrais expliquer à mon père que… que je lui parlerai que demain ? J’hochais la tête et je me reculais un peu pour le regarder, « Je crois que ça ne posera pas problème à mes parents, ils ont l’habitude qu’on dorme ensemble après tout… »Je ris un peu et je posais mes lèvres sur les siennes pour l’embrasser, « Tu veux qu’on y aille maintenant et qu’on zappe le diner… ? » J’attendais sa réponse quand j’entendais la porte d’entrée s’ouvrir derrière moi, et mon père apparut sur le palier. Il s’adressa alors à Aidan, « Ton père a dit que nous allions passer à table…vous venez nous rejoindre ? » Je me pinçais la lèvre et je me défis des bras d’Aidan, attrapant quand même sa main au passage en me tournant face à mon père, « Je crois qu’on ne va pas rester pour diner après ce qu’il vient de se passer… tu crois qu’Aidan peut venir dormir à la maison.. ? » Mon père soupira,« Si il me fait la promesse qu’il restera habillé toute la nuit, oui. » Je ris légèrement et il retourna à l’intérieur. Je me tournais vers Aidan, « Tu veux que j’aille le dire à ton père en attendant que tu ailles prendre des affaires ? »

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Mon père avait abusé sur ce coup-là et il me faudrait la nuit pour reprendre mes esprits pour lui parler de façon calme. En plus, passer la nuit avec Jaycee pourra m’être que bénéfique puisqu’elle était la seule qui pouvait me recadrer et me calmer pour que je passe une bonne nuit. Sauf que là, j’étais énervé que je m’en prenais même à elle, lui disant de ne pas prendre la défense de mon paternel. Il n’en avait pas besoin, parce qu’il était fautif, un point c’est tout. Finalement, elle me prenait dans ses bras et je me calmais doucement. Je lui avouais que je ne voulais pas parler à mon père ce soir et je lui demandais si je pouvais dormir avec elle, tout du moins si ça ne dérangeait pas ses parents. C’était quand même eux qui l’hébergeaient. Je crois que ça ne posera pas problème à mes parents, ils ont l’habitude qu’on dorme ensemble après tout… Je souriais avant qu’elle ne dépose ses lèvres sur les miennes pour m’embrasser tendrement. Tu veux qu’on y aille maintenant et qu’on zappe le diner… ? Alors que je hochais la tête pour acquiescer, la porte d’entrée s’ouvrait pour laisser découvrir le père de Jaycee. Il se mit donc à me parler. Ton père a dit que nous allions passer à table…vous venez nous rejoindre ? Je soupirais en le regardant, ne sachant pas quoi dire. Jaycee se détachait de mes bras mais prenait quand même ma main. Je crois qu’on ne va pas rester pour diner après ce qu’il vient de se passer… tu crois qu’Aidan peut venir dormir à la maison.. ? Je regardais son père, attendant sa réponse. Ça m’aiderait vraiment. Si il me fait la promesse qu’il restera habillé toute la nuit, oui. Je me mis à rire alors qu’il rentrait de nouveau dans la maison et Jaycee se retourna vers moi. Tu veux que j’aille le dire à ton père en attendant que tu ailles prendre des affaires ? Je hochais la tête et je l’amenais avec moi à l’intérieur. Mais devant les escaliers, je m’arrêtais, la regardant. Par contre… pas sûr que je puisse promettre à ton père… de garder tous mes vêtements. Je souriais en coin avant de l’embrasser et de monter chercher mes affaires.

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Le fait que mon père n’ait rien dit à l’annonce de mon couple avec Aidan, ça m’avait fait bizarre. En fait, je ne savais pas comment le prendre parce que j’étais sûre et certaine qu’il aurait réagi. Mon père n’était pas du genre très loquace, mais j’étais persuadée qu’il aurait dit quelque chose. Même si il avait toujours bien aimé Aidan, je savais qu’il avait toujours été un peu méfiant, surtout quand nous grandissions et que nous continuions à dormir ensemble. Peu de gens croient en l’amitié fille/garçon et pourtant, Aidan et moi avions tenus des années et des années sans rien faire de plus que de se pousser du lit pour voir qui serait le premier à tomber. Même pas une pensée impure. Enfin, pas de mon côté en tout cas. Alors quand mon père fit la réflexion qu’Aidan pouvait rester à condition qu’il reste habillé, ça m’avait fait rire, mais ça m’avait également mit un peu mal à l’aise. Mais ça semblait faire rire Aidan, alors autant ne pas m’attarder sur ce détails. Après tout, mon père était conscient qu’à vingt et un ans, je n’étais plus une gamine. J’entrais dans la maison avec lui dans l’optique d’aller parler à son père pendant qu’il prenne quelques affaires pour dormir avec moi. Alors que j’allais m’aventurer dans le salon, il m’arrêta face aux escaliers, me disant alors, Par contre… pas sûr que je puisse promettre à ton père… de garder tous mes vêtements. Je souris en coin et je le laissais m’embrasser, levant les yeux au ciel, « Tsss… espèce de pervers ! », soufflais-je avec un petit sourire avant d’aller dans le salon. Je parlais un peu avec le père d’Aidan : bien sûr, il était déçu que nous ne restions pas pour diner, et encore plus que son fils parte comme ça, d’un coup. Une fois parlé avec tout le monde, j’attendais Aidan dehors. Quand il vint me rejoindre, je lui souris, « Prêt ? » J’allais vers ma voiture et j’entrais côté conducteur, attachant ma ceinture en attendant qu’Aidan vienne me rejoindre. « Au fait, tu sais que mes parents ont entendu la promesse que tu ne pourras pas faire à mon père ? » Je démarrais la voiture pour aller vers chez moi, ajoutant, « Elle m’a parlé en privé et m’a demandé si… on faisait des trucs quoi… » Moi qui redoutais ce genre de conversation avec ma mère, c’était fait et mon Dieu, ça avait été pire que désagréable.

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La soirée chez mon père tournait à sa fin. J’étais pas fier d’avoir tout gâché mais c’était nécessaire. Je ne pouvais pas l’accepter aussi facilement et sûrement que je réagirai mieux demain en le voyant après une bonne nuit de sommeil. Avec ma petite amie surtout. Je ne voulais pas rester ici et je voulais m’isoler avec Jaycee, passer la nuit avec elle et demain, j’affronterai mon père. On se mettait en route à l’intérieur de la maison mais au niveau des escaliers, je l’arrêtais pour lui avouer que la promesse que je dois faire à son père, pas sûr que je puisse la tenir. On était ensemble depuis quelques semaines maintenant et on avait du mal à dormir loin de l’autre puisqu’on était tous les deux accro à cette proximité.Tsss… espèce de pervers ! Je lui souriais avant de m’engager dans les escaliers pour monter dans ma chambre, chercher des vêtements pour passer la nuit en compagnie de ma petite amie. Je mettais un sac sur mon lit et, dans ma valise, j’attrapais les premières affaires qui arrivaient. Je me posais ensuite sur mon siège pour souffler un peu, regardant tout autour de moi. Ma chambre, qui m’a vu grandir, était restée la même depuis que je l’ai quittée. C’était mon havre de paix et j’aimais revenir ici. Mais il était temps de partir, du moins pour la nuit. J’attrapais donc mon sac et je redescendais. Au niveau du palier, je fis un signe à mon père, désolé d’avoir gâché la soirée et je sortais pour rejoindre ma petite amie. Prêt ? Je hochais la tête et je mettais mon sac sur les sièges arrières avant de m’installer côté passager. Au fait, tu sais que mes parents ont entendu la promesse que tu ne pourras pas faire à mon père ? Je la regardais, étonné. Je pensais pourtant avoir fait… discret. Ah ouais ? J’attendais d’en savoir plus. J’espérais ne pas avoir précipité les choses. Elle m’a parlé en privé et m’a demandé si… on faisait des trucs quoi… Je faisais les gros yeux. Holy crap. Tu lui as dit ? A tous les coups, ils vont se rétracter pour que je dorme dans une chambre d’amis.. Et je ne voulais pas. Je souhaitais passer la nuit avec elle, qu’elle me calme comme il se doit puisqu’elle était la seule qui en était capable.

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C’était quelque chose que j’avais toujours redouté : la confrontation avec ma mère. Bien sûr, nous avions déjà eu la fameuse conversation mère/fille où ma mère m’avait expliqué ce que c’était que les règles, où elle m’avait expliqué aussi…tout ce qu’une fille doit savoir au sujet de la sexualité, concrètement. Mais cette conversation-là, c’était la pire je crois. Celle où ma mère me demandait si j’étais encore vierge. Parce que je me voyais mal lui dire que sa petite fille, son petit bébé, ne l’était plus. Si seulement elle savait que Zahya ne l’était plus depuis longtemps, d’ailleurs, je crois qu’elle tomberait de haut, surtout connaissant la réputation de ma sœur. Enfin bref, ça n’avait pas été le moment le plus agréable de ma vie et je ne manquais pas de faire remarquer à Aidan qu’il avait été très loin d’être discret. Ah ouais ? J’hochais la tête sans quitter la route des yeux en lui racontant à peu près ce qui s’était passé, Tu lui as dit ? A tous les coups, ils vont se rétracter pour que je dorme dans une chambre d’amis.. J’éclatais de rire et je regardais Aidan du coin de l’œil, « Ça serait marrant tiens ! Même si tu sais, mon lit n’est pas très très grand alors on va être tout collé-serré… » Je souris en coin et je me garais dans l’allée du garage de chez mes parents, arrêtant le moteur de la voiture. Je me détachais et je me tournais vers lui, « Je te taquine…t’en fais pas, de toute façon on sera certainement déjà couchés quand ils rentreront…et ce que je lui ai dit...mh...j'lui ai dit que j'étais une grande fille et que je faisais ce que je voulais.. » Je me penchais pour l’embrasser doucement avant de sortir de la voiture. Une fois à l’intérieur, je montais directement à l’étage. Comme la chambre d’Aidan, la mienne était restée intacte de quand je l’avais quitté. Une chambre d’adolescente quoi. Il y avait beaucoup de photos dans ma chambre, et beaucoup de photos d’Aidan et moi. Je m’arrêtais devant ma commode, regardant les photos avec un petit sourire, « J’ai l’impression que c’était hier… »Je ris un peu et je pris une photo dans ma main, passant ma langue entre mes lèvres. « En fait, on est la preuve même que l’amitié fille/garçon n’existe pas… »J’y avais toujours cru, mais je dois dire que depuis que j’étais amoureuse d’Aidan, c’était compliqué d’y croire, parce que ça n’avait pas été notre cas : nous n’avions pas su rester uniquement amis.

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Je n’avais pas vu que les parents de Jaycee n’étaient pas loin de nous quand je lui avais avoué mes intentions pour la nuit. Du coup, elle avait eu une discussion avec sa mère pendant que je préparais mes affaires. J’avais pas fait gaffe et elle avait été mise dans l’embarras. Enfin, du coup, je voulais savoir ce qu’elles s’étaient dits et surtout, si ses parents savaient que notre couple ne se basait pas seulement sur l’amour mais sur des relations sexuelles régulières, c’était le cas de le dire. Du coup, j’avais peur qu’ils ne me laissent pas dormir avec elle puisque c’était quand même explicite comme phrase que j’avais dit. Ça serait marrant tiens ! Même si tu sais, mon lit n’est pas très très grand alors on va être tout collé-serré… Je me mis à rire, me souvenant alors de son lit. C’est pas pour me déplaire… Elle se garait dans l’allée de la maison et coupait le moteur avant de se retourner vers moi. Je te taquine…t’en fais pas, de toute façon on sera certainement déjà couchés quand ils rentreront…et ce que je lui ai dit...mh...j'lui ai dit que j'étais une grande fille et que je faisais ce que je voulais.. Je souriais, rassuré et elle s’approchait de moi alors que je hochais la tête pour m’embrasser, baiser que je lui retournais sans attendre. Finalement, on sortait de la voiture. Je prenais mon sac et je la suivais dans la maison, ainsi qu’à l’étage pour qu’on se retrouve directement dans sa chambre. Je me mis à sourire en la revoyant. On avait passé des heures et des heures ici. A rigoler, à se confier, à dormir et regarder des films. C’était toute notre adolescence qui se trouvait ici avec tous les souvenirs de notre amitié. Je posais mon sac par terre et je la regardais se diriger vers sa commode. J’ai l’impression que c’était hier… Je m’installais sur son lit et je hochais doucement la tête. Je te le fais pas dire… J’étais dans ma chambre tout à l’heure et… ouais, comme si c’était hier. Je me pinçais les lèvres, la regardant. Je me souviens quand on était là quelques années auparavant et rien ne laissait présager ce qui allait se passer, là où on en était aujourd’hui. En fait, on est la preuve même que l’amitié fille/garçon n’existe pas… Je me mis à rire doucement et je me levais pour la rejoindre, me positionnant dans son dos, mes mains glissant sur son ventre. Je posais mon menton sur son épaule et je voyais la photo qu’elle regardait, une photo de nous. Disons que c’était l’amorce d’une belle histoire… Une longue amitié qui nous a permis de nous connaitre, pour qu’on puisse s’engager dans quelque chose… d’épique. Je me mordais la lèvre inférieure. Mais ça veut pas dire que l’amitié fille/garçon n’existe pas. Nous c’était pas ça mais regarde Bliss et moi.

Admin Messages : 2381 Date d'inscription : 01/05/2012

Revenir à Toronto, c’était comme retourner plusieurs années en arrière. C’était dingue de voir qu’en seulement trois ans, ma vie avait radicalement changée, et je voyais la différence par le fait que je ne vivais plus avec mes parents. J’étais indépendante, et j’avais une vie maintenant en Amérique. Même si le Canada me manquait très souvent, je m’étais faite à ma vie à Los Angeles, et je crois que j’aurais du mal à revenir vivre ici. Déjà que ma mère était toujours sur mon dos lorsque j’étais à des milliers de kilomètres, alors retourner vivre à Toronto était loin d’être une option. Je taquinais Aidan en lui disant que de toute façon, mon lit était peut-être trop petit pour nous deux. C’est pas pour me déplaire… Je ris un peu : ça n’était pas pour me déplaire non plus, car j’étais sûre et certaine que je pourrais dormir dans ses bras. J’entrais par la suite chez moi, montant directement dans ma chambre. Aidan me suivait, enfin, je ne m’en faisais pas pour lui, il savait qu’il était ici comme chez lui et ce, depuis presque toujours. Je te le fais pas dire… J’étais dans ma chambre tout à l’heure et… ouais, comme si c’était hier. Revenir dans cette chambre avec lui, ça faisait bizarre parce que nous avions tellement de souvenirs en commun dans cette chambre. C’était un peu… la preuve de tant d’années d’amitié. Surtout quand on voyait toutes les photos que j’avais dans ma chambre, un vrai sanctuaire ! Ma remarque sur l’amitié fille/garçon sembla le faire rire, et il se mit contre moi, passant ses bras autour de ma taille pour poser ses mains sur mon ventre. Je souris et je fermais les yeux en sentant son menton sur mon épaule. Gosh, ça faisait du bien de le sentir contre moi. Disons que c’était l’amorce d’une belle histoire… Une longue amitié qui nous a permis de nous connaitre, pour qu’on puisse s’engager dans quelque chose… d’épique. J’hochais la tête et je glissais une main sur la sienne, la remontant sur son bras pour caresser sa peau doucement. « Epique ? Tu penses que…notre relation est épique… ? » Je me pinçais la lèvre et je tournais la tête pour le regarder, Mais ça veut pas dire que l’amitié fille/garçon n’existe pas. Nous c’était pas ça mais regarde Bliss et moi.J’haussais les épaules et je posais ma photo sur la commode, « Tu ne sais pas ! Peut-être qu’en fait, Bliss est la femme de ta vie… » Je souris et je me tournais pour lui faire face, restant contre lui. Je passais mes bras autour de son cou, caressant son nez avec le mien en le faisant reculer jusqu’à mon lit, « Peut-être que… je serai la demoiselle d’honneur à votre mariage… » Je souris en coin, le poussant sur le lit en m’asseyant sur lui, continuant à le regarder avec un petit sourire sur les lèvres.

» jaydan ► I need you... I really need you right now.
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» jaydan ⊹ the after party
» (jaydan) we still have stuff to fix.
» jaydan ⊹ let's try to move on.

jaydan ღ so good to be home.

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